ÉDITORIAL : À l'ombre de La Métropolitaine
L’équipe Infolettre   |

Vues d'Afrique 2021 : Partie 2

Par Claire-Amélie Martinant, Anthony Morin-Hébert et Olivier Thibodeau

Dans cette deuxième partie, nous nous penchons davantage sur le cinéma de fiction, avec deux longs métrages et un court métrage qui possèdent un sens du drame hypertrophié, mais aussi sur quelques surprises documentaires, incluant le Vas-y voir de Dinah Ekchajzer (Fémis) et De terres à terre de Benjamin Dourdet (Cégep de Rivière-du-Loup). Bonne lecture !
 


PDP Entertainment, Noëlle Kenmoé Studio


2 AVRIL

Noëlle Kenmoé et Michel Pouamo  |  Cameroun  |  2019  |  80 minutes  |  Fiction longs métrages

* Disponible du 9 au 18 avril *

Il vaut mieux ne pas visionner la bande-annonce, ni s’attarder au synopsis, mais se lancer aveuglément dans le pot de sirop. C’est la façon optimale d’apprécier ce doucereux nanar, vecteur d’une plaidoirie larmoyante pour la reconnaissance de l’autisme. 2 avril aura beau ne jamais gagner de prix pour sa mise en scène, son interprétation ou son montage sonore, force est d’admirer son intensité dramatique de tous les instants, de même que la candeur touchante de son approche scénaristique et musicale. Héritier d’une tradition mélodramatique pure et archaïque, le film de Kenmoé et Pouamo a de quoi s’enorgueillir de cette seule pureté, de cette seule candeur, nonobstant son indigence technique, puisque les boutons sur lesquels pianotent les auteurs sont si larges et si éprouvés qu’ils sont sûrs de provoquer une grande réaction chez l’auditoire, qu’il s’agisse d’émoi, d’incrédulité, de dégoût ou d’hilarité.

Nènè et Kagamé sont les parents exaspérés du jeune Kwessi, 4 ans, déscolarisé récemment par une directrice d’école soucieuse de sa socialisation lacunaire. Kwessi n’a que des interactions minimales avec le monde extérieur ; insensible aux interpellations parentales, incontinent et inapte à la parole, il s’est mis dernièrement à se cogner la tête contre les murs et à manger ses excréments. Or, malgré ces signes flagrants de troubles neurologiques, les docteurs s’accordent pour célébrer la bonne santé du garçon, dont l’intégrité physique compromet leurs diagnostics. Nènè se retrouve alors complètement dépourvue dans ses tentatives de parentage, tiraillée entre les vaines recommandations de l’institution médicale et les conseils fantasques prodigués par ses amis et connaissances, adeptes de différentes croyances traditionnelles ou doctrinales. 

Scénaristiquement, le film se présente comme un simple effort de catalogage des épreuves relatives à l’éducation d’un enfant autiste au sein de la société camerounaise. Or, c’est justement en cette qualité qu’il développe son potentiel didactique, visant à sensibiliser par énumération, mais surtout par voie d’une surenchère dramatique constante. Nènè crie, pleure, implore le ciel, frappe ses voisines, s’engueule avec son mari, admoneste les pédiatres, rabroue les directrices d’école et perd son emploi auprès d’une femme d’affaires intransigeante tandis que Kwessi coure sans but et se vautre dans son caca. L’escalade culmine d’ailleurs avec une scène dramatico-scatologique mémorable que même John Waters aurait jalousée. La pauvre mère éplorée considère même, dans le sillon d’une rencontre avec une voyante, abandonner son fils aux esprits qui habitent le monde parallèle dont il est issu. Il s’agit là d’une péripétie particulièrement révélatrice puisque, si le film vise à représenter le parcours labyrinthique des parents d’autistes, celui-ci est complexifié par les croyances locales, par la méconnaissance des faits médicaux sur l’autisme et par le cocktail hétérogène de religions auxquelles adhère leur entourage. Écartelée entre les médecins, les pasteurs, les voyants et les guérisseurs, la protagoniste ne sait jamais sur quel pied danser, et c’est pour les femmes de son lot que le film a été conçu, question de fendre l’obscurité autour d’une réalité affligeante dont il serait trop tentant, mais impertinent, d’assigner l’origine à des forces surnaturelles. (Olivier Thibodeau)


Thespis Productions, MediActeur

LE CHEMIN DU PARADIS (THE WAY TO PARADISE)
Wahid Sanouji  |  Maroc / Pays-Bas  |  2020  |  98 minutes  |  Fictions longs métrages

* Disponible du 15 au 16 avril *

Les films d’endoctrinement djihadiste ont la cote dans les festivals internationaux depuis quelques années. Il n’y a qu’à penser à La désintégration (2011), Sons of Denmark (2019) ou à l’exécrable Jeune Ahmed (2019) (1), où l’humanisme des frères Dardenne avait fini par s’abîmer complètement. Ces trois films partagent avec Le chemin du paradis des similarités structurelles tellement flagrantes qu’il serait tentant de les réunir dans un même genre, à mi-chemin entre le drame familial et le drame social, rendu dans un style direct et intimiste propre au naturalisme cinématographique contemporain. Outre Ahmed, qui lui propose une vision quasi spontanée de l’émergence des dogmes fondamentalistes au sein de la diaspora musulmane d’Europe, les trois autres films possèdent une trame narrative semblable, où c’est la désillusion des jeunes face au racisme ambiant qui les poussent à l’extrémisme. Ces films existent d’ailleurs comme des documents éducatifs, voire comme des mises en garde à l’usage des partisans occidentaux du privilège blanc. Malgré quelques grossièretés, le présent film synthétise plutôt bien les divers enjeux liés à l’endoctrinement djihadiste, mais il profite surtout d’une mise en scène habile signée par un grand amateur de cinéma policier.

Le chemin du paradis, c’est celui du jeune Najib, récemment diplômé de droit qui, le jour de sa diplomation, assiste à l’arrestation de son frère Saïd par les cow-boys (et cow-girls) de la brigade des stupéfiants. Désemparé par la perte de son aîné, fragilisé encore davantage par la relation déliquescente qu’il entretient avec son père et par les refus incessants qu’il essuie auprès des cabinets d’avocats de la ville, celui-ci trouve réconfort chez son ami Brahim, qui le convainc tranquillement de la valeur du djihad comme dernier refuge de la diaspora musulmane dans le paysage oppressif de la Hollande. Or, si c’est l’arrestation de Saïd qui pourvoit au spectateur ses premiers tressaillements, grâce à des scènes de course-poursuite et d’interrogation rondement menées, c’est la dure tombée en disgrâce du protagoniste qui constitue ici le noyau dramatique. Et même si les différentes étapes de son parcours semblent parfois surdéterminées — j’affectionne peu les scènes où il absorbe docilement les propos de quelque imam enragé sur internet —, c’est parce que Sanouji cherche avant tout à mettre en lumière le tronc commun de l’instruction djihadiste, qui elle s’inscrit dans des faits sociaux familiers.

Le djihadisme pénètre de façon sournoise dans la diégèse, et il finit par l’infecter totalement. En effet, on aurait cru, et on nous laisse croire, que ce serait l’appât du crime organisé auquel céderait le protagoniste, issu des HLM ouest-amstellodamois. C’est donc une surprise pour nous lorsqu’il délaisse les vendeurs de hasch du quartier pour la compagnie de Brahim, dont l’intransigeance est parfois enrageante, mais dont on comprend aussi parfaitement la colère. Ceci dit, même s’il tient à nous mettre en garde contre les effets délétères de notre propre racisme, le film ne cède pas entièrement au déterminisme, confrontant son protagoniste à un intense dilemme moral lors d’une finale mémorable, épitaphe sublime pour cette œuvre vigoureuse et captivante. (Olivier Thibodeau)

(1) Le genre inclut également le Made in France (2015) de Nicolas Boukhrief, à propos duquel le réalisateur nous avait accordé une entrevue à l’été 2016.

 


École des métiers du cinéma et de la vidéo (Cégep de Rivière-du-Loup)


DE TERRES À TERRE

Benjamin Dourdet  |  Québec  |  2020  |  15 minutes  |  Regards d’ici courts métrages

* Disponible du 9 au 18 avril *

Une petite perle en provenance du Cégep de Rivière-du-Loup, ce court documentaire fait preuve d’une belle maîtrise du cadrage, garante de l’efficacité d’une mise en scène inclusive fort raffinée. Construit comme une série de vignettes pittoresques, on s’y affaire à inscrire les intervenants, une poignée d’immigrants dans diverses phases d’intégration à la société québécoise, à l’intérieur d’espaces donnés, d’espaces typiquement locaux qui puissent leur servir d’ancrage. En effet, si le film s’attarde beaucoup à l’espace et au territoire, y consentant plus volontiers le regard de sa caméra qu’à ses sujets, c’est dans l’expression d’un parti pris pleinement assumé pour l’assimilation, envisagée comme un échange de richesse entre la population immigrante et sa terre d’accueil. Sans glorifier outrancièrement l’hospitalité québécoise, apportant même quelques bémols à ce sujet, les cinéastes nous permettent au moins de découvrir quelques beaux visages de la diaspora mondiale, abordés avec toute la chaleur et la considération qui leur sont dues.

Fort d’un travail sonore exemplaire, analogue de sa faculté d’observation remarquable, le film débute avec un florilège de voix désincarnées qui narrent des bribes de récits migratoires. Or, si ces voix poignent du noir, elles s’incarnent ensuite dansun espace d’accueil commun plutôt que dans leurs corps individuels. À preuve : une série de plans liminaux servant à décrire l’intérieur d’un appartement louperivois teinté d’exotisme, incluant d’abord un ventilateur de plafond décoré de dorures et de corolles en verre, des rideaux ondulants et des stores en bambou au-dessus de planchers en prélart. Il existe une grande quiétude dans le ton descriptif que la production adopte pour l’occasion, dans la représentation sereine de la brise estivale au gré de la voix douce des intervenants. Malgré leurs appréhensions, l’histoire que nous racontent ceux-ci n’en est pas une de violence, ni de déracinement, mais de transplantation. L’architecture du film s’inspire d’ailleurs fortement de cette constatation, alors que se superposent voix et lieux et que s’y intègrent subséquemment les corps de leurs propriétaires.

Qu’il s’agisse de clubs de curling, de cuisines ou de classes de francisation, chaque endroit est dépeint avec adresse par accumulations de détails pittoresques. C’est le cas également pour la chapelle chrétienne où se recueille l’un des intervenants, ponctuée de bruits d’orgue apaisants. « Quand je suis arrivé, j’ai vu des associations religieuses », déclare-t-il en voix off, « pour moi, ça a désamorcé tous ces clichés [négatifs à propos de l’Occident] ». En effet, c’est une vision plutôt traditionaliste du Québec que véhiculent ici les cinéastes, une vision en léger décalage avec l’idéal d’une société civique contemporaine. Qu’à cela ne tienne, la province est particulièrement belle sous leur objectif, de même que les visages des néo-Québécois qui s’y enracinent malgré certains heurts (la perte de contact avec le noyau familial notamment). « Ce que le Québec m’apporte, c’est beaucoup de paix », relate le Camerounais pieux de notre exemple précédent, et cette paix nous la ressentons tout au long du film, comme un baume aromatique sur la plaie béante du débat migratoire actuel. (Olivier Thibodeau)

 


7 jours pour 1 film, Festival Lagunimages, Acajou Productions


ENVERS ET CONTRE TOUT

Samirath Mansah  |  Bénin  |  2020  |  11 min  |  Fiction courts métrages

* Disponible du 9 au 18 avril *

Grande gagnante d’un concours de scénarios lancé sur le thème « Abus et violences sur les filles », proposé par le bureau UNICEF Bénin (partenaire du festival LAGUNIMAGES à Cotonou) en 2020, Samirath Mansah a reçu le soutien nécessaire afin de réaliser un court métrage qui se voit maintenant distribué à l’international.

Les premières images saisissent par le sentiment d’urgence qu’elles procurent, nous donnant un bref et vif aperçu de ce que la protagoniste, Ella, a vécu. Le rendu flouté des mouvements de caméra suscite un sentiment d’abasourdissement face aux événements, comme si la victime d’un assaillant titubait à bout de forces. Puis, la mise en sourdine des sons extérieurs, comme si tout se passait sous l’eau, amplifie la dangerosité de la situation. Nous nous retrouvons dans la peau de cette femme, et pour quelques secondes, nous vivons son calvaire. Ses cris nous saisissent l’échine et nous mettent face à toute la violence de l’acte, nous confrontant violemment à l’abus de pouvoir qui se déroule sous nos yeux.

Bouleversée et abattue, Ella cherche désespérément une oreille disponible et prête à recueillir sa parole et ses revendications. Comme si le fait d’avoir été violée ne suffisait pas, elle se bute à l'orgueil de son père, qui préfère ne pas faire de vagues, et à la soumission de sa mère, qui se range derrière lui sans même s’exprimer. Un double drame se joue : un événement traumatique et une famille qui, sous le couvert de règles sociales et du qu’en dira-t-on, refuse d’écouter et d’agir. Des faits qui malheureusement se vérifient dans la vraie vie, et ce de partout dans le monde, comme l’identité de l’abuseur, qui se révèle souvent un proche de l’entourage ou un membre de la famille. C’est bien le cas dans Envers et contre tout, où la personne est connue, même respectée de la famille.

La mise en scène, énergique et intrépide, reflète bien le caractère courageux et combatif de Ella. Précises et directes, les scénettes nous informent de la situation et de son évolution. Elles s'enchaînent rapidement comme si elles cherchaient une échappatoire, une porte de sortie. Ella, qui a l’intelligence de s’écouter, entend bien faire valoir ses droits. Malgré une famille dont le déni contribue à la culture du viol, elle se lève et commence à agir pour son propre bien. (Claire Martinant)



Fémis


VAS-Y VOIR

Dinah Ekchajzer  |  France  |  2020  |  43 minutes  |  Documentaires moyens métrages

* Disponible du 15 au 16 avril *

Pour son projet de fin d'études à la Fémis, Dinah Ekchajzer a eu à réaliser un film majoritairement composé d'images d'archives. C'est dans un placard de la demeure maternelle qu'elle a trouvé le matériau nécessaire : une grande quantité de photographies, bobines de film et enregistrements audio produits et légués par une grand-mère qu'elle n'a presque pas connue. Reporter, responsable de la mise sur pied d'une école de cinéma, puis enseignante au Niger et en Côte d'Ivoire durant les années 1960 et 1970, cette Française nommée Madeleine avait largement documenté son séjour en sol africain. À travers un impressionnant travail de montage, Vas-y voir superpose et enfile une partie de ces archives. Le résultat est une œuvre à quatre mains, conçue sur plusieurs décennies, et dont chacune des faces est aussi riche et profonde que l'autre.

D'un côté se trouve l'impressionnant lot de traces laissées par Madeleine. Certaines d’entre elles constituent des documents ethnographiques captivants qui nous révèlent la vie des villageois ouest-africains aux débuts de l'ère postcoloniale. Sans fard, pudiques, les images et sons captés par la reporter évitent les condescendances courantes de l'époque. C'est aussi avec une heureuse surprise qu'on assiste à un extrait de l'unique film réalisé par Madeleine, une petite œuvre de fiction amateur dont le titre apparaît dans un générique dessiné à la main: Vas-y voir. On saisit alors le touchant hommage que fait la réalisatrice à ce court-métrage qui n'a jamais été diffusé. L'essentiel des traces présentées est toutefois de nature personnelle, rapportant simplement le quotidien du singulier cocon familial que formait Madeleine avec sa fille Félicie – la mère d'Ekchajzer – et Abdou, le serviteur noir (le boy) qui les a accompagnées durant cinq ans. On entend la fillette qui rouspète lorsque les deux adultes lui demandent de manger son poisson, on l'aperçoit dans les bras du gaillard musculeux, petite masse blanche contre son corps foncé, on voit la femme et son serviteur masculin côte à côte, souriants... Cette manie d'avoir compilé tant de souvenirs est touchante, en particulier lorsqu'on tient compte de la fin de vie de Madeleine, atteinte d'Alzheimer. Les vestiges laissés dans son sillon donnent un précieux aperçu d'une période et d'un contexte précis de l'Histoire, celui de la « coopération », durant laquelle de jeunes Français souvent idéalistes, parfois profiteurs, s'embrigadaient pour revigorer l'Afrique.

De l'autre côté, il y a la voix auteurielle de Dinah Ekchajzer, douce et réservée, qui se manifeste par de discrets commentaires audio prodiguant des détails sur le parcours de Madeleine, mais aussi à travers la sélection, l'assemblage et la présentation des archives. La curiosité qu'entretient la jeune femme pour la relation de sa grand-mère avec Abdou est manifeste et contagieuse; un grand nombre de documents incluent le boy, un choix qui n'est pas fortuit, et les manipulations propres à l'enquête sont nombreuses, notamment l'agrandissement, comme si Ekchajzer cherchait une réponse au mystère entourant cet homme dans les détails imperceptibles des clichés. Les rapports de force entre femme et homme, Noir.e et Blanc.he, Africain.e et Occidental.e sont questionnés sans jamais qu'aucune opinion ne soit vraiment tranchée, invitant plutôt à la réflexion. Les supports préservant les archives sont quant à eux révélés dans toute leur matérialité; une attention importante est accordée à ces bobines que l'on voit insérées dans un magnétophone, aux pellicules placées devant une fenêtre pour en dévoiler les images. Consultés aujourd'hui par la réalisatrice et les spectateur.trice.s de son film, ces instants figés dans le temps doivent leur immuabilité aux technologies qui les ont immortalisés, mais ne prennent leur sens que par notre geste interprétatif. On en retrouve l'analogie dans ces collages enfantins mettant en scène des clichés découpées des trois protagonistes, qui prennent vie grâce à un travail d'animation et à des bandes sonores par lesquelles on les entend parler. Des séquences tirées d'une récente entrevue avec Félicie, désormais adulte, complètent quant à elles certaines zones d'ombres laissées par les archives, mais amènent par le fait même d'autres questionnements qui ne trouveront aucune réponse.

Documentaire intimiste et chaleureux, Vas-y voir est un travail d'archéologie familiale qui témoigne d'une grande conscience de notre relation au passé. Les limitations des informations que les traces de ce dernier peuvent nous prodiguer sont indéfectibles, mais aussi productrices. Si Dinah Ekchajzer ne saura sans doute jamais la teneur exacte des sentiments qu'éprouvait Madeleine pour Abdou, elle détient une précieuse collection d'artéfacts permettant la rêverie de tous les possibles. (Anthony Morin-Hébert)

CLIQUEZ ICI
pour accéder à la plateforme de visionnement gratuite du festival

 

 

PARTIE 1
(Boyi biyo, Buddha in Africa, En route pour le milliard,
Sukar, Taximan - Cultivateur)

PARTIE 2
 (2 avril, Le chemin du paradis, De terres à terre,
Envers et contre tout, Vas-y voir)


PARTIE 3
 (Le fou gentil, Lucie, Paysages d'automne, Terre des braves)

Envoyer par courriel  envoyer par courriel  imprimer cette critique  imprimer 
Article publié le 15 avril 2021.
 

Festivals


>> retour à l'index