DOSSIER : QUEERS EN CAVALE
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Entrevues

   AMANDA KRAMER, FAISEUSE D'IMAGES

« C'est un joyeux bordel quand je commence un projet. Je veux connaître le processus de réflexion et l'opinion de tout le monde. Si une personne pense que je devrais travailler avec quelqu'un·e en particulier, je veux son contact. Je rassemble les artistes et les personnes que je veux emmener avec moi, encore et encore et encore, sur chaque film. Évidemment, certaines relations ne durent pas, pas nécessairement parce qu'on cesse de se sentir tout à fait à l'aise, mais parce que les gens vont vers d'autres projets, des choses plus importantes, etc. Mais si le déclic se produit, ça vaut la peine de le préserver, et c'est si important pour moi que je ferais presque n'importe quoi pour garder mes coups de cœur dans mon équipe.... » >>
   
  
BRUCE LA BRUCE : «FUCK IT TILL YOU MAKE IT »

« Je n'ai pas l'impression qu'il s'agit d'un retour à quoi que ce soit. En fait, je pense que je me suis taillé une niche et que je suis l'un des rares cinéastes à avoir le droit de naviguer entre des films extrêmes et très pornographiques et des films un peu plus grand public. Habituellement, les gens veulent qu'on choisisse un camp, il y a des gens qui essaient de contrôler l'accès de votre travail aux sphères grand public. Mais j'ai toujours fait des allers-retours entre ces deux pôles.... » >>

 
sbm MALENA SZLAM : L'ARBRE ET LE VOLCAN

« Je choisis et j'aime travailler avec le film analogique, en 16 mm dans ce cas, et en inversible. Il réagit à mon expérience d'une manière qui semble plus authentique, comme s'il faisait partie du même continuum. Il s'agit d'exposer un matériau, de laisser la lumière s'imprimer sur le film. Lorsque les couleurs se mélangent, c'est comme observer l'univers autour de moi ou le lieu que je filme, tel un tableau liquide, presque vivant. C'est comme regarder à travers le matériau de la vie....  » >>
   
   JAMES BENNING : L'AMÉRIQUE, LES MENSONGES ET L'ENFANCE

« Mes films ont toujours porté sur la perception, sur l'observation, l'écoute et ce que l'on fait de ce que l'on perçoit. Dans ce cas précis, il ne s'agit que de quelques éléments que j'ai choisi d'examiner. On pourrait en sélectionner d'autres pour étayer cette idée, tout comme on pourrait en choisir certains pour nier complètement cette réalité. Il serait tout à fait possible de compiler des discours qui n'expriment aucune urgence, qui ne signalent aucun problème, mais en réalisant ce film, j'ai estimé qu'il était essentiel de faire ressentir une urgence, l'idée qu'un chagement s'impose. [...] Et c'est peut-être pour cela que le film devient si accablant. Je déteste être le messager de l'apocalypse.... » >>
 

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