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PAUL ET DENIS S'EN VONT EN TOURNAGE « Donc là, j'ai Paul devant moi, un vrai humain, avec une vraie densité, de vrais paradoxes, de vraies contradictions, et je sais que je vais perdre d'avance. Paul va rester une énigme parce que je tourne mes films sans budget et très vite. Je sais que je n'aurai pas de début, de milieu, de fin, donc je filme un journey. Je filme un moment dans la vie de Paul, les bras baissés, parce que je ne peux pas gagner. C'est seulement Paul, il va me dicter les choses, il faut que je sois humble, il faut que j'accepte, et il faut que je le protège. Je ne peux pas amener la charge Denis Côté, sinon c'est wrong. C'est peut-être pour ça que le film est un petit peu plus doux, protecteur, empathique, bienveillant ; des mots à la mode.... » >> |
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GUILLAUME VALLÉE : UNE BONNE POIGNÉE DE MAIN « Penser avec ses mains, ça veut dire résoudre les intermédiaires que tu as entre ton médium et tes mains, mais aussi aller en vulnérabilité, puis se mettre à nu finalement. Quelque chose que j'ai eu de la difficulté à faire longtemps, parce qu'avant j'aimais ça faire des films paquetés, où les gens n'ont pas le temps de réaliser ce qui se passe. Là, je pense qu'il fallait laisser le temps à l'œuvre de respirer. Mois, ça m'a fait du bien au niveau de la création aussi, de prendre le temps, puis de garder l'espace mental pour réfléchir à tout ce travail artisanal.... » >> |
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LISA JACKSON : WILFRED BUCK, TISSEUR DE LIENS « L'idée de liens dans ce film a beaucoup de couches. La vie de Wilfred aujourd'hui est liée à son passé personnel, au passé de sa famille, au passé de sa communauté, et au passé du Canada. Quand on parle de n'importe quelle vie humaine — et particulièrement d'une vie autochtone — on ne parle pas seulement de livres d'histoire ou de récits médiatiques. Ce sont des expériences vécues, façonnées par des politiques comme les déplacements forcés et le Sixties Scoop. Il était important pour moi d'explorer comment les vies sont reliées à travers le passé, le présent et le futur.... » >> |
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RETOUR SUR L'EXIL : ENTREVUE AVEC IVA RADIVOJEVIC « Je crois que tous ces films, même dans leur structure, sont construits d'une façon non linéaire qui nous permet de ressentir le temps d'une façon différente. Ce n'est pas un déroulement horizontal, mais quelque chose qui tourne en boucles, quelque chose qui se déforme. Mais c'est aussi quelque chose qui remet en question la vision linéaire et capitaliste du temps. [...] Mais je crois surtout, et ça fait partie de cette idée d'un cinéma déraciné, que nous appréhendons tous le temps d'une manière différente. Notre temps est en suspens, d'une certaine façon.... » >> |