DOSSIER : Entre autochtonies et cinéphilies
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Entrevues

jfl CLAUDIE LÉVESQUE : LES SORCIÈRES ET LES PETITES FILLES

« Comme Jacques Leduc l'a dit, le cinéma est un art du temps. Alors forcément, tu racontes quelque chose, même en cinéma expérimental. Et dans ma famille, il y a également des conteurs. Du côté maternel, mon grand-père reprenait des contes du Bas-du-Fleuve et les racontait à sa façon. Et du côté paternel, semble-t-il qu'il partait dans des histoires complètement inventées, flyées. J'ai des cassettes de ça. Un jour, j'en ferai quelque chose. Mes films, malgré leur côté expérimental, ont tous un aspect narratif. » >>
   
  
TREVOR ANDERSON : GRANDIR DANS UN MONDE OÙ « NON BINAIRE » EST UN TERME INFORMATIQUE

« On me demandait tout le temps : ‘‘Es-tu un gars ou une fille ?’’ Et je ne voulais pas répondre, mais c'était les années 1980, alors j'ignorais que je n'avais pas à répondre ou qu'il y avait potentiellement plus de deux réponses. J'étais vraiment insatisfait des deux options qui s'offraient à moi, alors je répondais à contrecoeur : un garçon. Mais maintenant, dans la perspective actuelle, c'est là que ça recoupe mes courts, parce que c'est une façon de retourner en arrière et de me réapproprier cette expérience émotionnelle à travers ce personnage à qui l'on demande ‘‘es-tu un gars ou une fille ?’’ et qui ne répond jamais. » >>

 
sbm ROBERT MORIN : FESTIN BORÉAL OU LA TÉLÉRÉALITÉ D'UN FABULISTE

« Il y a des gens qui ont fait du cinéma oì il n'était pas question d'être ‘‘putassier’’, c'est-à-dire d'aller chercher dans d'autres formes d'art la matière même. Il y a deux sortes de cinéastes : ceux qui réfléchissent à leur scénario et ceux qui réfléchissent au cinéma. Ce n'est pas la même chose. Je ne me considère pas vraiment comme un cinéaste. Si je dois choisir, je fais plutôt partie de la deuxième gang. » >>
   
   LOÏC DARSES : L'ART DE CADRER PIERRE HÉBERT

« Je voulais donner la chance à certaines personnes de découvrir d'autres facettes du personnage, et que d'autres fassent sa rencontre, comme moi je l'ai faite à travers ce processus. Je pense que ce film-là m'a vraiment beaucoup appris sur le fait d'être un artiste, sur ce que ça représente, ce que ça sous-tend, sur ce qui doit nous animer quand on fait des films. Ce que je rapporte de tout ça, c'est l'importance de véritablement apporter une sincérité dans les films qu'on fait, de se laisser guider par ce qui nous passionne, ce qui nous anime vraiment. » >>
 

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