WOCHE DER KRITIK : Les 10 ans de la Semaine de la critique de Berlin
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Festival Fantasia 2018 : Jour 16-18

Par La rédaction

1987

1987: WHEN THE DAY COMES

Jang Joon-hwan  |  Corée du Sud  |  2017  |  129 minutes  |  Sélection 2018
 
Le nec plus ultra du thriller politique commercial. Évidemment, ce n’est pas du Costa-Gavras, mais ça reste diablement musclé, efficace et captivant, misant sur une progression narrative d’une rare fluidité. L’ancrage sociopolitique est effectué d’une manière habile et plurilatérale, comme dans les meilleurs films choraux, profitant de la multiplicité des voix pour étoffer la profondeur du récit, mais aussi pour le faire avancer sans cesse, à l’instar de tous les personnages affairés dans la diégèse, les anticommunistes traquant leurs ennemis gauchistes, les militants de la gauche fuyant l’ire du gouvernement, et les journalistes courant derrière, à la recherche d’une vérité occultée par un corps policier crapuleux. C’est un flux de conscience furieux qui engloutit le spectateur à sa suite, gracieuseté d’un travail de caméra nerveux et inquisiteur, d’un montage hypnotique et d’une distribution zélée qui émule parfaitement la vigueur belliqueuse des acteurs historiques du drame.
 
Étrangement, et c’est là qu’il s’égare, le film revendique une approche paradoxale du matériel source, prétendant en introduction ne pas aspirer à la fidélité historique, puis aspergeant le spectateur de détails factuels ultra-spécifiques. Les indicateurs de date (réglés à la minute près), les indicateurs de lieux et les fiches signalétiques servant d’introduction aux personnages accaparent ainsi constamment l’écran, accompagnés d’un bruit exaspérant de dactylo à l’ouvrage. Même les accessoires sont calqués sur les items d’époque, si bien que l’avertissement liminal ne fait finalement que retarder notre immersion au cœur d’un univers pourtant parfaitement naturaliste et immersif. La caractérisation susmentionnée par voie de sous-titres nominaux est quelque peu paresseuse, mais la qualité de l’interprétation compense largement cette mollesse passagère, surtout que les personnages finissent tous par se développer organiquement au gré de récits individuels parfaitement enchevêtrés. Autre petit bémol, qui dérange sans pourtant compromettre la valeur didactique et affective de l’œuvre, c’est la conclusion excessivement idéaliste pourvue par le spectacle du peuple en marche vers le soleil brillant de la démocratie, démocratie qui depuis lors, n’aura jamais cessé de nous prouver son inefficacité à empêcher les tortures policières systémiques visant à endiguer la dissension. (Olivier Thibodeau)
 

thedark
 
THE DARK
Justin P. Lange  |  Autriche/Canada  |  2018  |  95 minutes  |  Sélection 2018
 
The Dark est certainement l’un des plus intrigants films d’horreur de la sélection 2018, une œuvre honnête et maîtrisée sur les thèmes de l’aliénation et du trauma infantile, qui en tant que telle corrompt cruellement l’imaginaire bonbon du conte de fées contemporain. La figure paternelle se transforme ainsi en bourreau impitoyable et l’orpheline traumatisée en monstre cannibale, de sorte que la noirceur titulaire s’érige rapidement en leitmotiv. La scène d’exposition obligatoire dans la station-service provinciale constitue d’ailleurs l’exemple premier de cette corruption imagière, puisque derrière l’allure excentrique du visiteur citadin, confronté au pompiste pittoresque servant d’ancrage dans la légende locale, se révèle déjà une âme psychopathe. On croirait revoir la séquence du pile ou face dans No Country for Old Men (2007), mais sans l’humour soulageant des frères Coen. En effet, c’est la sobriété absolue qui règne ici, sobriété d’autant plus traumatisante qu’elle nous voit désarmés face au spectacle lancinant des horreurs que le film catalogue, à commencer par le visage atrocement mutilé des deux jeunes protagonistes, symboles amers d’une désillusion trop précoce.
 
Faisant preuve d’un savoir-faire d’inspiration classique, Lange refuse ici le recours aux effets d’épouvante faciles, aux bruitages tonitruants et aux cadrages approximatifs. Chacun de ses plans est soigneusement composé et éclairé, profitant habilement de la profondeur de champ, laquelle lui sert d’ailleurs à encapsuler tout le récit dans un univers décalé. S’ouvrant sur l’approche d’un véhicule vers l’avant-plan (pénétration de la diégèse) et se closant sur un plan-miroir montrant la progression d’un véhicule vers l’horizon (retour à la normalité), le film opère à la manière d’un livre dont les couverts se déploient et se referment sur une entité métaphorique, porteuse d’une morale écœurement lucide à propos des vertus de l’amitié dans un monde exempt de beauté et d’espoir. L’absence quasi totale de musique et de sons extra-diégétiques suggère également un mode de lecture littéraire puisqu’elle limite la création d’affects à l’illustration du récit, requérant ainsi la participation active des spectateurs dans la création de sens. Lange n’est pas manipulateur, du moins pas au sens où l’entendent les charlatans du cinéma d’horreur commercial ; il ne nous dicte pas comment recevoir les images, pas plus qu’il ne pratique le manichéisme dans la caractérisation des personnages. C’est un peintre et un curateur de tableaux clairs-obscurs, dont il nous invite ici librement à circonscrire la beauté et la laideur, comme celles d’ailleurs de son anti-héroïne Mina qui, à l’instar de sa contrepartie littéraire, a pour quête de retrouver son humanité volée par un monstre de la nuit. (Olivier Thibodeau)
 

fieldguidetoevil
 
THE FIELD GUIDE TO EVIL
Yannis Veslemes, Ashim Ahluwalia, Can Evrenol, Severin Fiala, Veronika Franz, Katrin Gebbe, Calvin Reeder, Agnieszka Smoczynska et Peter Strickland  |  États-Unis/Autriche/Inde/Grèce  |  2017  | 117 minutes   |  Sélection 2018
 
L’idée n’était pas mauvaise. Demander à près d’une dizaine de cinéastes de réaliser un court-métrage inspiré des figures menaçantes de leur folklore respectif. Qu’elles se nomment « Gobelin », « Djinn », « Drude », « Trud » ou « Têtes de melon », ces figures ont toutes en commun de punir, de châtier, de sanctionner les fautes, de révéler nos peurs et nos craintes, de mettre au jour notre inconscient et ses plus sombres pulsions. Or, et c’est peut-être là que le bât blesse, à peu près tous les cinéastes se sont ingéniés à nous montrer ces figures, à mettre un visage sur ces forces obscures, à en dessiner artistiquement les traits, plutôt qu’à nous en faire sentir la présence menaçante. Au lieu d’insister sur les erreurs qu’ils corrigent, sur les irrépressibles désirs qui nous y conduisent, sur les débats intérieurs qui peuvent nous ronger, la plupart des segments nous plaçaient dans la hâte de voir les monstres et dans la satisfaction de les avoir vus. Aussi n’aura-t-on pas ressenti l’attraction saphique animant cette jeune paysanne qui allait se défaire du Trud (Autriche) ni vécu cet amour de jeunesse qui allait conduire cette fille-mère au fond du puits (Turquie). L’apparition du Gobelin (Grèce) ou des « Têtes de melon » (États-Unis) auront même plutôt déclenché le rire que la peur. Les voyages dans la forêt (Pologne), dans les montagnes (Allemagne) ou dans les campagnes (Inde), malgré de superbes paysages, nous auront laissés un peu en plan. Ne restait que le dernier segment (celui de Peter Strickland) pour nous sustenter par son audacieuse réalisation. Librement adapté d’un conte folklorique hongrois, le cinéaste relève un défi tout semblable à celui qu’avait relevé Rohmer avec son Perceval le Gallois (1978) : faire comme si le cinéma avait existé à l’époque du conte, faire comme si le conteur avait pu mettre en images — plutôt qu’en mots — son histoire. Le segment — d’ailleurs entièrement muet — réussit à rendre cette simplicité narrative sur laquelle repose tout conte tout en regorgeant de trouvailles visuelles toutes plus époustouflantes les unes que les autres. À défaut de nous avoir foutu les jetons avec ses sorcières, disons plutôt que ce dernier segment nous aura… ensorcelé. (Jean-Marc Limoges)
 

number37

NUMBER 37
Nosipho Dumisa  |  Afrique du Sud  |  111 minutes  |  2017  |  Compétition Cheval Noir
 
On me pardonnera de revenir à Aristote, mais il nous est d’une grande utilité quand vient le temps d’éclaircir cette si curieuse relation que nous pouvons entretenir avec des personnages de fiction. Le philosophe disait, d’une part, que l’œuvre pouvait peindre, soit des hommes « plus grands » que nous (auquel cas nous nous trouvons devant une tragédie), soit des hommes « plus petits » que nous (auquel cas nous nous trouvons devant une comédie). Il disait aussi que, pour provoquer la pitié (l’une des deux émotions — avec la crainte — que la tragédie devait susciter), il fallait montrer un homme qui, sans être tout à fait dépourvu de défauts, passe du bonheur au malheur non à cause de ceux-ci, mais à cause d’une grave erreur, bref, sans l’avoir totalement mérité. C’est dans cette équation que se trouvent les raisons pour lesquelles Number 37 n’a pas su envoûter. Les merdes dans lesquelles se retrouve régulièrement Randal, il les a cherchées. Petite crapule qui tente d’enfirouaper son boss, il se fait casser les deux jambes et termine dans un fauteuil roulant. Obligé de rendre une grosse somme d’argent, il élaborera un plan qui foirera lamentablement. Il demandera l’aide d’un copain un peu simplet qui, ayant tout de même réussi (on ne sait trop comment) à voler le fric, se pavanera fièrement avec ses nouveaux habits devant les membres du gang qu’il vient de voler et qui se fera du même coup, à cause des soupçons qu’il vient d’éveiller, zigouiller. Il embarquera même sa blonde dans ses combines et la convaincra d’aller chercher, en catimini, le fric chez ces escrocs qui, revenus plus tôt que prévu, la choperont pour la torturer à mort. Bref, Randy Hendricks semble bien « plus petit » que nous en cela que, geste après geste, décision après décision, il fait tout ce que nous aurions eu l’intelligence de ne pas faire. De plus, ses défauts abondent (et ses qualités sont rares, voire inexistantes) : colérique, acariâtre, violent, avaricieux, menteur… Rien pour en faire un ami. Aussi, il ne passe ni du bonheur au malheur, ni du malheur au bonheur, mais demeure (et s’enfonce toujours un peu plus) dans le malheur. Enfin, toutes les raclées que reçoit cette canaille qui braille sans arrêt devant les catastrophes qu’il provoque ou subit, disons-le franchement, il les a méritées. Pas de pitié ! Pas de tragique ! Pas d’attachement ! Notre homme récolte ce qu’il sème et mérite sa ruine. D’autre part, on pourrait faire valoir le problème de focalisation qui gruge le film pour étoffer cette absence de sympathie. Même s’il filme son personnage presque essentiellement en focalisation (et même en ocularisation) interne — on voit tout ce qu’il voit depuis les jumelles qu’il rive sur les truands —, le réalisateur nous refuse assez inexplicablement l’accès à l’élaboration de ses plans et à la perte des êtres qui lui sont chers, si bien que nous ne pouvons trembler avec lui ni pleurer avec lui quand les affaires tournent mal. Allons plus loin : en forçant l’identification à son personnage, non seulement grâce à la vue subjective répétée, mais aussi en nous faisant systématiquement entendre le chuintement de sa respiration chaque fois que le contour des jumelles apparaît, le cinéaste finit par nous le rendre franchement insupportable. Tout n’était pas si mal scénarisé ; le traitement seul en aura fait un film à moitié réussi. (Jean-Marc Limoges)
 

pledge

PLEDGE
Daniel Robbins  |  États-Unis  |  2018  |  78 minutes  |  Sélection 2018
 
Pledge n’est pas un film luxueux, innovateur ou mémorable, mais il possède au moins l’atout primordial de l’efficacité. C’est un divertissement à usage unique, un étau vigoureux qui enserre le spectateur jusqu’à l’asphyxie rien que pour s’évaporer ensuite, conjuré par la conclusion expéditive du récit diégétique. L’idée de base est absolument géniale : assimiler le bizutage étudiant au torture porn, établissant ainsi un superbe pont sémiotique entre le club de tortionnaires d’Hostel : Part II (2007) et les fratries collégiales étasuniennes. À cet égard, la mise en scène, le montage et l’interprétation sont parfaitement dans le ton, revêtant un caractère agressif parfaitement ad hoc pour décrire la violence inhérente aux rituels initiatiques de ces fratries. Le problème, c’est que, malgré le ton cynique qu’ils adoptent face à l’objet de leur étude, les auteurs en perpétuent deux des plus pernicieux paramètres : l’androcentrisme et la misogynie, qu’ils célèbrent presque ouvertement en instrumentalisant tous les personnages féminins de la distribution.
 
Le film débute de façon usitée, avec le triste spectacle de trois nerds tentant désespérément d’intégrer le monde « cool » et exclusif des fraternités collégiales. Le malaise est constant, alors que le malheureux trio manœuvre maladroitement pour quérir l’amitié de jocks à camisole et de jeunes femmes dédaigneuses. Or, ils seront finalement appâtés dans leur quête insensée d’approbation populaire par une jolie étrangère qui les convie à une fête exclusive dans un manoir reculé, où ils décident de se rendre malgré les impératifs criants du bon sens. C’est la prémisse type du film d’horreur type, à la différence près que les protagonistes ne se font pas happer directement dans le terrier du lapin. On constate en effet avec surprise que la fête en question est une fête réelle, où les garçons se voient offrir de l’alcool et des filles, marchandises attrayantes visant à les appâter d’autant plus fermement. La séquence, d’une esthétique douteuse, se décline dans une série de plans glamour et racoleurs visant à glorifier la richesse ostentatoire des lieux, la consommation mécanique d’alcool et la gynophagie. D’ailleurs, c’est précisément là que réside le problème central du film : non pas dans le fait qu’il situe la motivation des personnages dans un rêve machiste rétrograde, mais dans le fait qu’il valorise cinématographiquement ce rêve.
 
Nonobstant l’introduction cahoteuse, c’est dans le dernier acte que le film prend son essor, dépeignant la descente aux enfers des protagonistes, qui après avoir goûté à ce que certains considèrent comme « la belle vie », décident de s’engager, c’est-à-dire de se laisser avilir par un groupe de marionnettistes en cravates pour quelques privilèges douteux. C’est là que toute l’énergie déjantée de l’œuvre se déchaîne, dans la violence perverse des hôtes, dans les tableaux de torture dantesques qu’ils imaginent si brillamment, dans le déploiement du glossaire métaphorique relatif aux rats, dans l’accélération du montage et le tremblement de la caméra, comme terrifiée par ce qu’elle cadre, éléments entremêlés dans l’écœurante pièce-maîtresse que constitue la scène de rongement stomacale. Suppléments symboliques du récit, les inserts de fresques antiques jettent quant à elles un éclairage cynique sur les événements, dont la nature rituelle est vertement dénoncée. Le film se permet même un astucieux revirement de situation à l’approche de la conclusion, lequel complète parfaitement le parcours cauchemardesque et enlevant auquel nous convient ici Robbins et compagnie. (Olivier Thibodeau)
 

zolock
 
POURQUOI L’ÉTRANGE MONSIEUR ZOLOCK S’INTÉRESSAIT-IL TANT À LA BANDE DESSINÉE?
Yves Simoneau  |  Québec  |  1983  |  70 minutes  |  Genre du pays
 
Tardi. Christin. Uderzo. Greg. Peyo. Morris. Pratt. Gotlib. Franquin. Fred. Bretécher. Got. Moebius. Druillet. Puis, pour chez nous, Godbout. Fournier. Gaboury. Garnotte. C’est à peu près tout le beau monde qu’il y a dans Pourquoi l’étrange monsieur Zolock s’intéressait-il tant à la bande dessinée?, distribution encore plus allongée qu’est le titre du seul long métrage documentaire d’Yves Simoneau, une exploration fascinante, quoiqu’un brin didactique et enfantine, de l’univers de la bande dessinée dans ce qu’il a de plus maîtrisé.
 
Dans sa naïveté se voulant accessible, le dispositif narratif est vétuste : Michel Rivard joue un curieux détective, dépêché par Jean-Louis Millette en vilain monsieur Zolock, qui lui est à la recherche d’une vision nette de la bande dessinée. Ces épisodes, qui associent strictement la BD à l'enfance comme il a déjà été coutume de le faire, viennent articuler une série d’entretiens avec les titans de l’industrie franco-belge et les nouveaux venus (à l’époque) de la BD québécoise. Ces rencontres sont le centre du film, ce qui lui donne sa portée et sa valeur de témoin de cette période névralgique du 9e art (les années 80). Elles occupent la majeure partie de sa durée, dont la longueur est finalement enflée par les interventions des personnages en carton du détective et du vilain (quel dommage de couper les silences éloquents de ces entretiens par une écriture d'animateur de camp de jour...). Après quelques définitions du médium et des réflexions à voix haute sur la promiscuité du texte et du dessin, le film passe en revue les différentes caractéristiques qui composent sa pratique, notamment les mauvais usages commerciaux des personnages, l’impact social attendu de ces bandes, la question du lectorat (la BD est-elle pour les enfants ou pour les adultes ? le film de Simoneau montre quant à lui son parti pris), des questions qui peuvent paraître désuètes aujourd’hui, mais qui gagnent en intérêt grâce à ceux qui y répondent.
 
En cela, le film de Simoneau est avant tout un document extrêmement précieux sur l’histoire de la BD, une occasion de voir Druillet expliquer sa façon de penser l’espace en fresques, ou de voir Fred travailler ses fameuses planches qui tournent sur elles-mêmes dans L’enfer des épouvantails, ou encore d'entendre Bretécher s’amuser de ne pas vouloir changer les mœurs, sous peine qu’elle n’ait plus rien à dessiner. Petits moments arrachés à des créateurs qui étaient pour la plupart au sommet de leur carrière, ils nous renseignent à la fois sur leur démarche et sur ce qui fait de la bande dessinée un art si protéiforme — fondamentalement, il l’est plus que tous les autres — et dans lequel il fait grand plaisir de se perdre. Et malgré ses quelques imperfections datées, peu de films nous initient si généreusement à ce bonheur que celui Monsieur Zolock et de son intérêt pour la bande dessinée. (Mathieu Li-Goyette)
 
 
 

NUMÉRO HOMMAGE À JOE DANTE
JOURS 1-3
(Being Natural, Dans la brume, Microhabitat, Tremble All You Want)
JOURS 4-5
(Aragne: Sign of Vermillion, Cold Skin, Crisis Jung, Unity of Heroes)

JOURS 6-7
(The Blonde Fury, Luz, Profile, Relaxer, Satan's Salves)

JOURS 8-9
(Fireworks, I Have a Date With Spring, La Nuit a dévoré le monde, Laplace's Witch,
People's Republic of Desire, The Vanished, The Witch: Part 1. The Subversion)

ENTREVUE AVEC JOE DANTE
JOURS 10-11
(Amiko, Blue my Mind, Buffalo Boys, Chained for Life, L'inferno,
True Fiction, Unfriended: Dark Web)

JOURS 12-13
(Cam, Da Hu Fa, Hanagatami, Lôi Báo, Our House, Parallel, 
Under the Silver Lake)

JOURS 14-15
(Le Nid, La Quinceañera, Small Gauge Trauma 2018,
V.I.P., Violence Voyager, Windigo)

JOURS 16-18
(1987: When the Day Comes, The Dark, The Field Guide to Evil, Number 37, Pledge,
Pourquoi l'étrange monsieur Zolock s'intéresserait-il tant à la bande dessinée ?)

JOURS 19-20
(Amanita Pestilens, Detective Dee: The Four Heavenly Kings,
Five Fingers for Marseilles, The Ranger, Rondo, Tigers Are Not Afraid)

JOURS 21-22
(Arizona, Brothers' Nest, DJ XL5's Outtasight Zappin' Party, Madeline's Madeline,
Mandy, The Oily Maniac, One Cut of the Dead, Penguin Highway, Piercing, What Keeps You Alive)

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Article publié le 30 juillet 2018.
 

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