DOSSIER : Le cinéma et ses conjurations
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Star Wars, le cinéma et moi

Par Claire Valade


 

Le cinéma a toujours fait partie de ma vie. Je suis tombée dedans, comme dirait Obélix, quand j’étais petite. Déjà, à 2 ans, mon père m’avait emmenée voir Fantasia de Disney au majestueux (et regretté) cinéma Séville au centre-ville de Montréal. Il faut savoir bien sûr que, même si je n’ai pas encore atteint un âge antique, mon enfance remonte tout de même aux années 70, époque prémagnétoscope où, le cinéma, c’était en salles que ça se passait, point à la ligne ! Si on voulait voir le dernier Disney, il fallait s’habiller, sortir de la maison, prendre la voiture ou le métro, se rendre dans l’une des centaines de salles de la ville, acheter son billet et s’asseoir pour profiter du spectacle (car c’était bien un événement, une sortie spéciale, un spectacle que d’aller au cinéma). (Aujourd’hui, à 2 ans, bien des enfants connaissent tous les classiques de Disney par cœur, les ayant visionnés sur le iPad ou le cinéma maison familial jusqu’à rendre leurs parents fous par surdose de Let It Go !)

Cette première expérience cinématographique m’a engagée dans une voie qui a éclairé tout le reste de ma vie, personnelle et professionnelle. Avec un père réalisateur à Radio-Canada et éminent cinéphile, comment aurait-il pu en être autrement ? C’est donc dans cette époque bénie du cinéma-spectacle en salles que Star Wars est sorti. Notez que je parle bel et bien de Star Wars et non pas de Star Wars: Episode IV A New Hope parce que, de nouvel espoir en titre, il n’y avait pas, en 1977, étant donné qu’il n’y avait pas l’ombre d’une trilogie à l’horizon, encore moins l’ombre d’une ennéalogie, et encore encore moins l’ombre de l’idée que ce film constituerait en fait le quatrième épisode de ladite série… à venir ! Donc, c’était Star Wars tout court, que les gens vaguement renseignés (il y en avait peu, l’information circulait lentement par les voies traditionnelles du papier et des médias analogiques) décrivaient avant sa sortie comme un western dans l’espace (l’expression « space opera » est apparue plus tard) avec une bonne dose scepticisme. Et Star Wars tout court — ou plutôt La guerre des étoiles, comme j’ai d’abord connu le film — est donc sorti en mai 1977 (un temps mort du calendrier cinématographique, à l’époque), six mois avant Close Encounters of the Third Kind du grand copain de George Lucas, Steven Spielberg, dans à peine 32 salles aux États-Unis, tellement le studio, Twentieth Century Fox, anticipait un échec retentissant. Après tout, La guerre des étoiles était un petit film indépendant tourné avec des bouts de ficelles par un réalisateur certes bien coté après le succès d’American Graffiti (1973), mais qui proposait ici un univers à des lieux (que dis-je, à des parsecs !) de l’Amérique rutilante et bien connue des diners et du rock ‘n’ roll des années 50. Le reste, comme on dit, appartient à l’histoire… Le petit film tourné dans des garages et des stationnements, avec une ingéniosité débordante jusque dans les moindres recoins de ses effets spéciaux, est devenu l’empire que l’on sait. (Ironique, dites-vous, pour un film qui combattait justement l’emprise d’un empire maléfique sur le monde connu… Pourtant, le petit film est bel et bien devenu univers entier, s’étalant des écrans, grands et petits, à l’édition, aux jeux vidéo, aux bandes dessinées, aux jouets et mille et une autres choses encore.) Je ne prétendrai pas faire le récit de tout ce qui a découlé de cette sortie historique, tant dans la sphère cinéma que sur le plan de la société, de la politique, de la culture, et ce, d’un point de vue planétaire. S’il y a un film dans l’histoire du cinéma (et de la civilisation moderne) sur lequel on a tout dit, tout écrit, c’est bien Star Wars (d’ailleurs, je l’ai fait moi-même, à deux reprises). Et avec la sortie du (réputé) dernier volet de l’épique saga, The Rise of Skywalker, il suffit d’ouvrir son ordinateur et de parcourir n’importe quel média, de lancer n’importe quelle recherche sur Google, pour trouver tout ce qu’on voudrait savoir sur le sujet.

Mais au-delà de la planète et de la civilisation moderne, Star WarsLa guerre des étoiles —, c’est aussi une expérience incroyablement, intensément, passionnément personnelle. Pour tous ceux et celles qui ont découvert Luke Skywalker et ses amis, ce printemps-là de 1977, c’est un tournant, un point de repère, un phare qui projette encore son faisceau de lumière sur nos vies depuis quarante ans, éclairant ce qui sont devenues nos vies d’adultes depuis cette heureuse découverte et jetant dans l’ombre nos vies d’enfants qui les avaient précédée. Je l’ai dit et répété, je l’ai même écrit : Star Wars est un véritable marqueur dans ma vie. Il y a l’avant et l’après-Star Wars. Avant, j’étais une gamine, mes souvenirs de l’époque sont lointains, je sais que j’étais très jeune. Après… après j’ai été éveillée au monde, j’étais une adulte en devenir, mes souvenirs sont étonnamment tout près et je me surprends, plus je vieillis, à trouver le temps de plus en plus élastique puisque ces années de secondaire, de cégep, d’université, puis tout ce qui a suivi me semblent toujours si proches de moi. Sûrement, tout ça ne peut pas remonter à plus de dix ans, non ? Quinze, tout au plus ? Quarante ans, vous dites ! Déjà ! Comme le temps passe…

 


:: Star Wars (George Lucas, 1977) [Lucasfilm]

 

Et pourtant oui, je me souviens de tout comme si c’était hier. Je me souviens de cette sortie, pour l’anniversaire de mon amie Annie. Quatre fillettes de neuf ans dans la voiture du père d’Annie, en route vers le cinéma Champlain, près de Papineau. Quatre fillettes surexcitées, qui font la queue sur le trottoir avec des dizaines d’autres enfants surexcités avec leurs parents pour voir enfin ce film dont tout le monde parle à l’école. La guerre des étoiles ! Être assises dans le noir, dans l’attente fébrile. Le rideau qui s’ouvre, les projecteurs du logo animé de la Fox avec ses trompettes claironnantes — triomphantes [1]! Puis cette introduction : « Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine… » Et ce prologue qui se déroule en point de fuite sur fond d’espace intersidéral. J’en connais toujours par cœur les premières lignes(même si, aujourd’hui, ce sont les mots originaux anglais qui me viennent bien sûr à l’esprit beaucoup plus facilement.) : « C’est une époque de guerre civile. À bord de vaisseaux spatiaux opérant à partir d’une base cachée, les Rebelles ont emporté leur première victoire sur le maléfique Empire galactique. » Tout était captivant et on n’avait même pas vu la première image, le premier personnage ! La musique de John Williams qui nous emportait vers le vaisseau de la princesse Leia, poursuivi par ce monstrueux croiseur interstellaire impérial dont on ne voyait que le ventre et qui n’en finissait plus de finir de passer. Je me souviens de chaque image, chaque moment de dialogue : la sombre apparition de Darth Vader (mieux connu sous le nom de Dark Vador à neuf ans) dans l’embrasure de la porte du vaisseau rebelle ; celle, héroïque, de la princesse avec R2-D2, puis avec son pistolet laser contre les troupes de choc de l’Empire ; le désert de Tatooine, l’obstination de C-3PO, les Jawas qui ramassent les robots chacun de leur côté ; l’apparition romantique de Luke Skywalker, beau à lancer dix mille soupirs ; les maisons sous le sol ; le message caché dans R2-D2 pour Ben (Obi-Wan) Kenobi ; la cantine de Mos Eisley ; Han Solo et son acolyte Chewbacca ; les corps calcinés de tante Beru et oncle Owen — tant et tant d’autres choses encore. Les répliques cultes — « Ce ne sont pas les robots que vous cherchez. » —, les effets spéciaux — le Faucon Millenium passant la porte du hangar de l’Étoile noire, soulignant le gigantisme de celle-ci —, la réaction incrédule et sarcastique de Leia à Luke venu la sauver, la mort d’Obi-Wan. Chaque moment est resté gravé dans mon esprit comme si on les y avait imprimés au fer chaud. La Force, de toute évidence, était avec nous.

Dans les jours et les semaines qui ont suivi la sortie du film et notre propre escapade au cinéma avec mes amies, l’école entière semblait prise de folie pour La guerre des étoiles (je pourrais même parler de mois, puisque la folie n’avait pas dérougi à la rentrée de septembre). Un ami gardait dans son casier un sabre laser offert par sa mère, divorcée, jeune et moderne, toujours à la fine pointe de tous les gadgets de l’heure. Il était obsédé par le film, se promenait parfois habillé en Luke Skywalker et avait convaincu plusieurs d’entre nous d’en faire une présentation théâtrale à l’école. Je devais jouer la princesse Leia et je m’étais désespérément exercée devant mon miroir à me faire les fameux beignes sur les oreilles, sans grand succès, malgré le renfort de bobépines. Heureusement pour moi et ma coiffure, le projet ne s’est jamais matérialisé, ce qui ne nous a pas empêchés de jouer à La guerre des étoiles entre nous pendant des mois. Même ma sœur et moi avons eu droit à nos petits plaisirs mercantiles, même si nos parents étaient moins versés sur les extravagances que la mère de mon copain : le Noël suivant, ma sœur recevait ses figurines de Luke Skywalker et R2-D2, et moi, celles de Leia et de C-3PO. Il va sans dire que nous sommes aussi retournées voir le film — deux fois plutôt qu’une — au cours de cette année-là. Je me souviens que mon père nous avait emmenées, ma sœur et moi, toujours au cinéma Champlain, durant une visite à Radio-Canada situé tout à côté. Je me souviens qu’il nous avait laissées dans la salle obscure pendant qu’il réglait quelques visites pour le boulot et qu’il était revenu nous chercher à la fin du film (il va sans dire que c’est là une chose qui ne se ferait plus aujourd’hui ; autres temps, autres mœurs…). Mon père avait aussi pris un après-midi de congé pour aller voir le film et, fidèle à son habitude, en grand amateur de science-fiction, il partageait notre enthousiasme à la puissance mille. Ce qui nous avait valu quelques autres surprises imprévues au budget parental, ma mère ayant été convaincue par mon père : un livre illustré et le roman du film, quelques casse-têtes aussi, et, surtout, la bande sonore du film, cadeau de mon père, grand mélomane. On nous avait offert un tourne-disque l’année précédente et le double album a usé la table tournante pendant des mois. J’ai eu aussi tous les VHS des versions originales, puis les DVD bien sûr, que je garde tous religieusement.

J’avais l’habitude de regarder beaucoup de films avec mon père, le plus souvent la nuit, alors que je redescendais pour lui tenir compagnie après que ma mère soit montée se coucher. J’ai donc été habituée très jeune à lire les images du cinéma, à en décoder le langage, à m’intéresser aux cadrages, à la composition, à la photographie, aux génériques aussi. Mon père me parlait des films comme si j’étais une grande personne, sans se soucier de savoir si j’étais équipée pour comprendre le vocabulaire, pour apprécier les nuances, simplement captivé à l’idée de partager sa passion avec moi. Et moi, j’absorbais tout cela, comme par osmose. Chaque nouveau film me permettait de voir davantage, de comprendre mieux. En voyant La guerre des étoiles pour la première fois, j’avais déjà sept ans de séances cinématographiques à l’école Jean Valade du cinéma, et j’ai été soufflée ! J’en ai longuement discuté avec mon père, d’ailleurs, cette année-là, et tout au long de sa vie. Il m’avait parlé de toutes ces références cinématographiques que je ne pouvais pas encore connaître à cause de mon jeune âge et de mon inexpérience : les scènes de saloon de westerns classiques dans la cantine de Mos Eisley, les fantômes de Douglas Fairbanks et Errol Flynn qui planaient sur la scène où Luke et Leia sautent le précipice d’un conduit d’aération accrochés à un filin, les serials du dimanche avec leurs catastrophes évitées de justesse comme dans le compacteur à déchets, les duels des films de cape et d’épée évoqués dans le duel au sabre laser entre Darth Vader et Obi-Wan Kenobi. Il me pointait aussi les miniatures utilisées (bienvenue dans le merveilleux monde de la mise en perspective), me forçait à me demander comment le speeder de Luke arrivait à flotter au-dessus du sol (introduction au concept de l’aéroglisseur !), me soulignait qu’Alec Guinness était un grand acteur anglais très connu (bonjour Kind Hearts and Coronets). Pour moi, c’était aussi ça, ma première expérience de Star Wars.

Curieusement (ou pas, compte tenu de tout ce que je viens de dire), ma première impression du film ne s’est jamais démentie, ni quand j’ai fini par le voir enfin en version originale anglaise à l’adolescence, ni en le revoyant à l’âge adulte. En 1980, alors que je terminais ma première année de secondaire, j’avais couru voir The Empire Strikes Back, cette suite complètement inattendue au film qui avait changé ma vie. Vers 1984, j’avais fait le pied de grue avec une amie devant le cinéma Impérial, à Montréal, pour voir un programme triple A New Hope, The Empire Strikes Back et Return of the Jedi. En 1999, j’étais à Cannes avec le Festival du nouveau cinéma au moment de la sortie de The Phantom Menace, le premier volet inespéré et tant attendu de l’anté-série et j’avais dû attendre mon retour à Montréal pour découvrir enfin le film avec ma sœur (nous sommes sorties toutes deux un peu déçues quand même de tant d’effets spéciaux qui nous semblaient un peu inutiles). À l’époque, j’étais déjà critique de cinéma et j’écrivais depuis quelque temps pour la revue Séquences. J’avais alors pondu pour celle-ci un article sur le phénomène Star Wars, parsemé de quelques souvenirs. J’ai aussi plus tard écrit sur l’expérience de visionnement des deux trilogies en ordre chronologique narratif, pour savoir si, en connaissant d’emblée le sort tragique d’Anakin Skywalker, le récit en était différemment teinté et si notre regard sur Darth Vader en était altéré. Dans les années 2010, j’ai aussi écrit la critique de The Force Awakens, toujours pour la même revue. J’y faisais l’aveu suivant :

[I]l est aussi impossible d’ignorer que l’auteure de cet article est une enfant de Star Wars, une fan de la première heure. Son regard de spectatrice et de cinéphile a été formé à l’émerveillement vertigineux que peut procurer un certain cinéma de divertissement, dans la mesure où celui-ci sait se montrer inventif, adroit et puissant. En découvrant qu’il était possible d’apprécier un film-spectacle autrement (par le prisme d’un œil observateur, cultivé par un père passionné de cinéma), la fillette de jadis trouve écho dans la critique actuelle. Devant The Force Awakens, l’enthousiasme original, désormais voilé d’une saine réserve, est-il récompensé, tant pour la spectatrice subjective que la critique objective ? Absolument, sur tous les plans [2]. »

Je mentionne cet aveu simplement parce que je ne saurais mieux dire aujourd’hui tout ce que Star Wars: A New Hope m’a donné. Bien que mon regard sur le cinéma se soit aussi aiguisé par le bagage légué par mon père, puis deux professeurs, Rolland Haché au cégep et Marc Gervais à l’université, il reste que c’est par ce premier Star Wars que ma propre passion cinéphilique s’est éveillée. L’émotion de ce moment précis où j’ai découvert ce film pour la première fois, au cinéma Champlain, teinte ainsi depuis quarante ans mon appréciation du cinéma en général et le regard que je pose sur chaque nouveau film que je visionne pour la première fois, que ce soit un film-spectacle ou une œuvre plus exigeante, plus confidentielle. C’est cet éblouissement, cette attention, ce ravissement, cette jubilation que je recherche dans chaque film. Ce bonheur indicible de découvrir quelque chose de magique, qui fonctionne complètement, cet emballement électrisant à se savoir manipulée expertement par un maître du récit. C’est une expérience rare. Forcément, cela signifie aussi de savoir reconnaître la pauvreté de films qui ne sauraient jamais nous satisfaire. Tout est dans la nuance, il s’agit de savoir l’apprécier. Et c’est là que se situe la pratique critique — la mienne, en tout cas. L’éveil cinématographique provoqué par Star Wars m’a ouverte à tout le reste et m’a appris à faire confiance à mes premières impressions.

 


:: Star Wars (George Lucas, 1977) [Lucasfilm]

 

Je disais plus haut que, curieusement ou non, ma première impression de Star Wars: A New Hope ne s’est jamais démentie. Avec quarante ans de recul et une vie entière de cinéphilie hautement diversifiée, malgré les sequels et les prequels, malgré plus de trente ans de pratique critique [3], c’est ce tout premier Star Wars, sorti en 1977, qui reste pour moi le meilleur volet des trois séries. Même si le consensus veut que ce soit plutôt The Empire Strikes Back, le premier film possède, à mes yeux, une énergie, une dégaine folles qui n’ont jamais été égalées depuis — et qui n’ont pas pris une ride. Bien sûr, les images de synthèse sont aujourd’hui souvent plus réalistes et permettent davantage, mais les effets spéciaux de Star Wars demeurent remarquables dans leur précision. Surtout, comme le film n’affichait aucune distanciation ironique — une telle chose ne faisait pas encore partie de la culture pop à l’époque [4]—, il déployait plutôt son inventivité enthousiaste avec une simplicité délicieuse. Rien n’égale le plaisir évident qui s’étale à l’écran dans chaque image de ce film. Je n’ai pas encore vu The Rise of Skywalker, qui s’apprête à sortir au moment où j’écris ces lignes. Est-ce que je changerai d’idée, enfin, après quarante ans passés à vivre avec Star Wars, à réfléchir Star Wars, à décortiquer Star Wars, à analyser Star Wars, à aimer Star Wars. Bien peu de chance. Mais qui sait ? Il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée, dit-on…

 

 

 


[1] La séquence de présentation de la Twentieth Century Fox a toujours d’ailleurs gardé une place privilégiée dans mon cœur : c’est une ouverture qui déclare que ce qui suit sera une expérience hors du commun, mirobolante, fantastique, inoubliable ! Bien sûr, avec le temps et l’expérience, j’ai bien compris que ce n’était pas toujours le cas, les films distribués par la Fox n’étant pas toujours tous à la hauteur des attentes créée par son logo débordant d’enthousiasme. Qu’à cela ne tienne, un sourire et des palpitations de bonheur ne peuvent s’empêcher de m’envahir encore aujourd’hui juste à entendre ces trompettes trompeter !

[2] Valade, Claire. 2016. « Star Wars: The Force Awakens — Sur les frontières ». Séquences : la revue de cinéma, No 301 (mars), p. 18-19.

[3] Ma pratique critique remonte à mes années de cégep et à L’Infomane, journal étudiant de Bois-de-Boulogne, où j’ai publié ma toute première critique de film sur Viva la vie de Claude Lelouch.

[4] C’était bien impossible en 1977 puisque c’est ce film lui-même qui a consacré l’entrée sérieuse de la culture pop dans la grande conversation culturelle (et par cela, j’entends celle qui génère une réaction et une réflexion intellectuelle). On pourrait argumenter en fait que le concept de la distanciation ironique pop culturelle ait fait son apparition dans le dialogue culturel par l’entremise de Kevin Smith avec Clerks et Joss Whedon dans les années 90 avec sa série Buffy, the Vampire Slayer. Aujourd’hui, Marvel est le maître incontesté de la chose.

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Article publié le 22 décembre 2019.
 

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