WOCHE DER KRITIK : Les 10 ans de la Semaine de la critique de Berlin
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Entrevues

jfl KHOA LÊ : FAISONS DE NOS VIES DES RÊVES

« Dans la culture vietnamienne, l'idée de destinée est très présente, mais à celle-ci s'oppose les rêves qui nous portent ailleurs. ''Faisons de nos vies des rêves'' jusqu'à ce que nos rêves deviennent notre réalité. C'est possible, je crois, de suivre son destin tout en perturbant son parcours, en adoptant d'autres philosophies. Ce qui est indéniable, c'est qu'on existe entre deux points établis : naissance et mort. La question est de savoir ce que l'on fait entre les deux, quel regard choisit-on de poser sur la vie et la mort pour trouver une forme de paix. » >>
   
  
ALEXANDRE LAROSE : L'AUTRE CÔTÉ DE LA PELLICULE

« C'est fou à quel point, finalement, tu n'as pas le contrôle sur l'interprétation, et c'est parfait. C'est un peu pour ça que je n'aime pas trop intellectualiser. Tu disais que, souvent, les cinéastes font une réflexion sur une idée conceptuelle et ils appliquent la traduction sur la forme plastique. Moi, c'est l'inverse. J'aime mieux y aller intuitivement, puis essayer de couper toutes ces voix rationnelles. [...] On dirait que j'essaie de voir ce qu'il y a de l'autre côté de la pellicule. On dirait que le médium, c'est une tentative pour moi de voir ce qu'il y a après [la mort]. » >>

 
sbm GIONA NAZARRO : LA CULTURE CINÉPHILE, LES FESTIVALS ET LA CRITIQUE

« Évidemment, je ne blâme ou n'accuse pas les grands festivals de films d'avoir causé les problèmes actuels. La production cinématographique cache différentes réalités [...]. Les festivals doivent aussi prendre en considération leur public et plusieurs autres aspects. Je crois personnellement que les plus petits festivals sont en mesure d'offrir une approche plus intéressante du cinéma puisqu'ils peuvent expérimenter et s'avérer extrêmement radicaux ou populistes. Je crois par exemple que dans des festivals comme l'Étrange Festival à Paris, le Festival du film de Rotterdam, et parfois aussi lors des Semaines de la critique, [...] on retrouve une énergie semblable. » >>
   
TABLE RONDE SUR LA SIMULTANÉITÉ

« Depuis des décennies il n'existe plus d'histoire chronologique du cinéma dans l'expérience cinéphile. La chronologie n'est plus importante. Dans le passé, les cinéphiles [...] étaient obsédés par l'idée de tout voir dans l'ordre chronologique des films : "Commençons par Griffith, puis allons vers John Ford." En même temps, ils découvraient leur cinéma contemporain en salle, avec les nouvelles sorties. On avait une idée précise du temps en tant qu'en histoire puisqu'on n'avait pas d'autre choix. Tu allais au cinéma ou rien. Ça fait des années que ce genre de relations, et que l'histoire et le cinéma en tant qu'objets historiques, ont disparu de l'expérience cinéphile. J'appelle ça l'éternel présent de l'internet. Et c'est l'un des aspects de la simultanéité. » >>
 

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