Femmes, femmes

 

Ce cycle propose un parcours montrant la diversité, la richesse et la qualité du cinéma féminin à travers les époques et les continents. On y rencontre des pionnières comme l’Américaine Cleo Madison, figure méconnue de l’époque muette, comme la grande Ida Lupino qui fut la première femme à réaliser un film noir, ou encore les Québécoises Anne Claire Poirier et Mireille Dansereau qui ont ouvert la voie aux nombreuses cinéastes talentueuses de notre cinématographie. Ce cycle sera l’occasion de redécouvrir des oeuvres — celles des Italiennes Liliana Cavani et Lina Wertmuller, par exemple — et de rappeler quelques réussites singulières. Comment oublier le magistral Wanda, unique réalisation de Barbara Loden, disparue prématurément à 48 ans? On y voit des comédies (dont le rarissime A New Leaf d’Elaine May) et de la science-fiction (Born in Flames de Lizzie Borden, avec Kathryn Bigelow dans le rôle d’une éditrice), autant que du cinéma social et politique (pensons aux immenses Allemagne, mère blafarde d’Helma Sanders-Brahms et Les années de plomb de Margarethe Von Trotta). Entre Virginie Despentes et Marguerite Duras, Samira Makhmalbaf et Euzhan Palcy, Valeria Sarmiento et Joyce Wieland, Agnès Varda et Lynne Ramsay, Femmes, femmes est l’occasion de prendre la mesure de la place occupée par les réalisatrices, partout à travers le monde, depuis plus d’un siècle de cinéma. La preuve empirique qu’il n’y a pas UN cinéma des femmes, mais que les femmes ont fait et continuent de faire LE cinéma.