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WEDDING CRASHERS (2005)
David Dobkin

Par Louis-Jérôme Cloutier

Dans le monde de la comédie, un monopole s’installe tranquillement mais surement depuis quelque temps autour de certains comédiens en particulier qui saturent le marché année après année. Ben Stiller, Owen Wilson, Vinve Vaugh et Will Ferell. Jouant souvent en duo et faisant des apparitions surprises dans chacuns des films de l’autre, ils sont tout simplement partout avec ce que cela implique d’inconvénients, mais aussi d’avantages. On pourrait toujours protester devant le fait que les comédies américaines sont maintenant pour ainsi dire devenues des exclusivités de ces amis, mais tant qu’ils pourront encore nous faire rire et se réinventer, on passera l’éponge. Et justement, il n’y a pas encore eu de véritable dérapage, mais plusieurs bons films tels que Dodgeball, Anchorman et une rare adaptation réussie d’une vieille série télévisée avec Starsky et Hutch. Voilà au tour de Wilson et de Vaugh d’arriver en duo. Encore une association réussie ou la goutte qui fait déborder le vase?

John Beckwith et Jeremy Grey sont deux amis de longues dates qui pratiquent un sport plutôt particulier. Ils s’invitent dans des mariages afin d’y rencontrer des demoiselles un peu emoustillées par toute la romance qui est dans l’air. Cependant, durant l’un de ces «wedding crash», John tombe sur un fille avec qui les choses prennent une tournure un peu différente.

Dans la lignée de Meet the Parents, Wedding Crashers est une comédie romantique bien rodée à laquelle on peut difficilement résister. D’abord et surtout parce que Vaugh n’aura jamais été dans une aussi grande forme, le genre de performance où la seule vue du comédien assure déjà le rire. Et avec Owen Wilson, il forme un très bon duo comme on pouvait s’y attendre. Ces deux comédiens au sommet de leur art et baignant parfaitement dans ce qu’ils font de meilleur offrent la plus grande qualité du film. Mais bien sûr, il ne faut pas oublier qu’une comédie implique des situations amusantes, et c’est le cas ici. Cependant, contrairement aux autres films auxquels ils nous ont habitués, on tombe ici dans quelque chose de plus sérieux et prenant des tournures légèrement dramatiques, et parfois à des centaines de lieux de l’absurdité. C’est peut-être le défaut majeur de cette comédie car les scènes plus sérieuses sont surtout mélodramatiques et à l’eau de rose. En plus, la structure du film est archi-commune, jouant à fond la carte du buddy-movie. On y retrouve tous les ingrédients habituels, alors qu’on espérait sortir un peu des sentiers battus. Aussi, la fort jolie Rachel McAdams aurait peut-être dû prendre les choses avec un peu moins d’enthousiasme, ne cessant de sortir le genre d’expressions faciales exagérées que l’on retrouve dans les comédies, mais à la puissance 10. On l’imagine presque ayant pratiqué devant un miroir la veille.

Mais n’en demeure pas moins que Wedding Crashers porte le sceau de qualité des quatre comédiens nommés au début de cette critique. Vince Vaugh et Owen Wilson forment un duo tout à fait remarquable, surtout pour ce qui est du premier qui signe ici sa meilleure performance humoristique. Évidemment, on a droit à un caméo, qui nous est offert par un Will Ferrell toujours amusant à voir. Il n’y a que le côté plus sérieux du film qui est plutôt difficile à avaler malgré les efforts investis à essayer de lui enlever de son déjà-vu par des dialogues du type: «Ça ne serait pas cliché de faire ça?». Mais ça le demeure quand même. Le côté givré reste le plus appréciable.




Version française : Garçons sans honneur
Scénario : Steve Faber, Bob Fisher
Distribution : Owen Wilson, Vince Vaughn, Christopher Walken, Rachel McAdams
Durée : 119 minutes
Origine : États-Unis

Publiée le : 10 Août 2005