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SHREK 2 (2004)
Andrew Adamson
Kelly Asbury
Conrad Vernon

Par Louis-Jérôme Cloutier

Les films d’animation par ordinateur sont clairement devenus très lucratifs depuis quelques années, se permettant de reléguer aux oubliettes les grands succès de l’animation traditionnels. Il n’est pas étonnant que Disney songe à abandonner presque totalement la production de films d’animation traditionnelle d’envergure, on n’arrive tout simplement plus à vendre ce genre comme l’ont prouvé les maints échecs du grand studio. Mais la vraie bataille des films animés par ordinateur se dessine clairement entre Dreamwork Animation et Pixar. Shrek, à la surprise de plusieurs, fut un très grand succès en 2001, se permettant d’être l’un des rares films à pouvoir rivaliser en popularité avec les Toy Story et cie. Shrek 2 voit le jour sans surprise, mais y retrouve-t-on la qualité du premier ?

L’histoire reste simple tout en s’inspirant des classiques des contes et légendes. Mais fort heureusement, les créateurs ont évité l’une des plus grandes erreurs que l’on voit apparaitre dans les suites: tenter d’en faire trop. Le film se contente donc d’offrir un humour toujours aussi amusant. Particulièrement, Donkey interprété par Eddy Murphy reste la grande gueule énervante et on voit aussi apparaitre le chat botté et ses tactiques pour avoir l’air mignon. Pour le premier épisode, Shrek 2 traite du fait d’être différent des autres et des conséquences que cela implique, un message qui ne peut que plaire à son public cible. Bien entendu, l’animation s’est améliorée depuis 2001, mais on ne peut dire que Shrek 2 franchit de grands pas de ce côté. Certes, les personnages humains sont extrêmement bien conçus, mais les décors et paysages sont un peu monotones. Même si les enfants constitueront le public par excellence de ce film, Shrek 2 reste un film pour toute la famille que tous pourront apprécier pour des raisons différentes. De nombreuses références au cinéma plairont sans doute aux cinéphiles plus âgés.

En plus, Shrek 2 est une sorte de parodie de la société américaine transposée dans un monde féerique. Ainsi donc, le mariage de la princesse Fiona se déroule avec une cérémonie d’entrée des invités qui se veut une satire de la soirée des Oscars. Shrek 2 aime également jouer sur les anachronismes ou introduire des éléments de la société capitaliste dans ce conte de princesse et de chevalier. Bref, ces éléments font de Shrek 2 un film qui se distingue un peu des productions de Pixar, même si ces dernières explorent parfois ce champ.

En conclusion, Shrek 2 reste de la même qualité que le premier volet. Cependant, peut-être manque-t-il un peu de fraicheur dans cette histoire qui n’est pas vraiment originale dans son essence. Pixar démontre un esprit de créativité bien plus élevé, ne serait-ce que parce qu’une seule suite est sortie des studios (Toy Story) et que les dirigeants s’acharnent à repousser les limites de l’animation par ordinateur. Shrek 2 veut avant tout plaire à tous et empocher le magot en cette période estivale. Mais tout de même, il s’agit effectivement d’un divertissement somme toute bien rodé qui n’a rien à envier à Finding Nemo. Une suite prévisible, mais néanmoins amusante.




Version française : Shrek 2
Scénario : Andrew Adamson, Joe Stillman, J. David Stem, David N. Weiss
Distribution : Mike Myers, Cameron Diaz, Eddie Murphy, Antonio Banderas
Durée : 92 minutes
Origine : États-Unis

Publiée le : 19 Juillet 2004