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INDIANA JONES AND THE TEMPLE OF DOOM (1984)
Steven Spielberg

Par Louis-Jérôme Cloutier

Indiana Jones and the Temple of Doom fait bande à part dans la trilogie. En effet, cet épisode est considéré comme étant plus violent et noir que le précédent. Aussi, contrairement aux deux autres volets, les nazis ne sont pas les ennemis et la quête principale n’est pas celle d’une relique religieuse du catholicisme. En fait, l’action de ce film se passe avant Raiders of the Lost Ark ce qui explique en partie l’ambiance différente. Ajoutons que l’action du film se déroule presque entièrement au même endroit, ce qui est également différent du reste de la série où notre archéologue favori visitait les quatre coins du globe.

Dans cette nouvelle aventure, Indiana Jones doit retrouver une pierre sacrée dérobée à un pauvre village indien. L’action débute à Shanghai avec, comme pour le premier, une séquence séparée de l’histoire principale tout en y étant reliée. Dès les premières minutes, une certaine déception s’installe. L’humour n’est pas très réussi dû à la présence de personnages secondaires plutôt fades. De plus, on ne se sent pas devant un Indiana Jones, il faudra attendre quelques minutes avant de le revoir dans son costume et prêt pour l’aventure. Par la suite, se déroulent divers incidents également plus au moins réussis. Le problème vient des personnages de Short Round et de Willie. Le premier est très mal introduit, ce qui nous empêche de bien comprendre sa relation avec Jones. La seconde est sans aucun doute l’Indiana girl la plus caricaturale. Dans cette histoire plus noire, elle amène un énorme contraste avec son caractère de grande star qui a peur de se briser un ongle. Franchement, elle agace durant la majeure partie du début. Son personnage est exaspérant de par ses répliques et son attitude.

Néanmoins, tout ce négativisme s’éteint dès la moitié du film ou Indiana Jones découvre le dit Temple of Doom. L’action s’accentue, les personnages secondaires deviennent plus sérieux, l’humour est davantage noir et la violence est haussée. C’est à partir de ce moment que le film devient ce que l’on attendait : extrêmement divertissant. Les scènes se déroulant dans la mine sont dans les meilleures séquences de toute la série. On a parfois de la difficulté à reconnaître Spielberg, autant de sang n’a jamais fait partie de ses habitudes. Harrison Ford, de son côté, gagne en assurance et offre un Indiana Jones moins amusant, mais plus physique et sérieux que dans Raiders of the Lost Ark. On apprécie encore plus son personnage devant le manque d’intérêt envers les autres. Aussi, le méchant principal, prêtre d’une déesse du mal, est particulièrement réussi. Il est dans l’esprit du reste du film, noir et terrible. En revenant sur les points négatifs, j’ai trouvé que Spielberg cherchait un peu trop avec acharnement à provoquer le dégout avec une utilisation exagérée d’insectes et une scène de repas des plus dégoutantes. Heureusement que l’histoire en général est bonne, même si la quête nous rattache moins que celle de Raiders of the Lost Ark.

Malgré tout, cet épisode a été jugé beaucoup trop sévèrement. Certains moments sont parmi les meilleurs de toute la trilogie. L’aspect davantage glauque et noir ravira ceux qui n’apprécient pas les penchants plus humoristiques que l’on réserve aux deux autres films. En plus, l’humour est parfois plus recherché et songé que le style grand public du troisième volet. Reste que la première partie est relativement décevante.




Version française : Indiana Jones et le temple maudit
Scénario : George Lucas, Willard Huyck, Gloria Katz
Distribution : Harrison Ford, Kate Capshaw, Jonathan Ke Quan, Amrish Puri
Durée : 118 minutes
Origine : États-Unis

Publiée le : 23 Novembre 2003