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THE DAY AFTER TOMORROW (2004)
Roland Emmerich

Par Louis-Jérôme Cloutier

Il existe un homme ayant un leitmotiv très célèbre. Cet homme est Elvis Gratton. Eh bien sachez que tout comme lui, Roland Emmerich «thinks big». Et c’est précisément ce qu’on lui reproche. Orgie d’effets spéciaux, personnages vides et sans saveur, dialogues à la limite du ridicule, invraisemblances innombrables. Bref, ses films ont leurs lots de problèmes avec leur budgets faramineux. Rien ne laisse présager le meilleur alors qu’il décide de s’attaquer à la météo en créant l’Ultime film catastrophe : The Day After Tomorrow. Il peut tout de même exister des chances que ce film soit intéressant, manifestement d’un point de vue uniquement axé sur le divertissement «brainless». Et disons-le franchement, les bandes-annonces étaient très réussies afin de nous donner le gout de voir les États-Unis être ravagés par divers cataclysmes.

Dans ce film, le réchauffement de la planète provoque la fonte des glaciers amenant un dérèglement météorologique complet débouchant sur le retour à l’ère glacière! Bien sûr, la rectitude scientifique n’y est pas malgré quelques scénarios envisageables à gauche et à droite. Cela n’étonnera personne puisque The Day After Tommorow veut en mettre plein la vue au détriment du réalisme. Cependant, même si les séquences de destructions sont brillantes pour la qualité des effets spéciaux, on les a presque toutes déjà vues dans d’autres productions et les bandes-annonces en dévoilait la quasi totalité. Le tout cesse d’impressionner rapidement et le problème est que l’on ne peut se tourner vers autre chose afin de maintenir notre intérêt. Alors que la première partie se déroule en un rien de temps, la seconde, qui se consacre à une tentative de secours, est franchement ennuyante. Le suspense n’y est tout simplement pas. De plus, les acteurs, terriblement mal dirigés et affligés de répliques très nulles, s’en sortent mal. Dennis Quaid est égal à lui-même, alors que Jake Gyllenhaal se prostitue afin d’encaisser un beau gros chèque. Espérons que ça ne devienne pas une habitude dans son cas, il est un acteur beaucoup trop talentueux pour accepter des rôles de la sorte.

Emmerich n’a pas changé du tout, sa qualité d’écriture est toujours aussi pitoyable, ses personnages ne sont que des objets et ajoutez à cela tous les défauts que l’on connait de ses productions. Sans un budget de plusieurs millions, cet homme serait incapable de réaliser un film digne d’intérêt. Évidemment, il ne pouvait s’empêcher de souligner à gros traits son message écologique. Par contre, en ayant utilisé autant d’invraisemblances, il ne risque pas de provoquer de grands débats sur la question du réchauffement de la planète. Il risque plutôt de convaincre les gens que ce n’est que du cinéma! Par chance, il a sagement laissé de côté le patriotisme à outrance, tout en conservant le reste des clichés habituels.

Les étés se suivent et se ressemblent, on tente de créer des productions de plus en plus énormes, mais la «baloune» se dégonfle à la vitesse de l’éclair. Je croyais que Emmerich avait réussi un film stupide, mais divertissant; il n’a réussi que le premier qualitatif. L’intérêt envers l’orgie d’effets spéciaux baisse rapidement alors que rien d’autre dans ce film ne peut valoir le cout ou la peine d’être vu, mis à part Emmy Rossum et son joli minois. Jetez un coup d’œil à la bande-annonce, c’est la seule chose qui est réussie dans ce film.




Version française : Le Jour d'après
Scénario : Roland Emmerich, Jeffrey Nachmanoff
Distribution : Dennis Quaid, Jake Gyllenhaal, Emmy Rossum, Ian Holm
Durée : 125 minutes
Origine : États-Unis

Publiée le : 2 Juin 2004