THE CHRONICLES OF RIDDICK (2004)
          David Twohy
          
          Par Louis-Jérôme Cloutier
          
          À l’époque de Pitch Black, Vin Diesel n’était 
          pas encore une grande vedette dont le nom pouvait attirer les foules 
          à lui seul. Les choses ont changé depuis, pour le meilleur, 
          mais surtout pour le pire. Bien qu’il n’ait jamais accepté 
          de tourner une suite à l’un de ses films, un chèque 
          avec plusieurs zéros n’a pas tardé à le faire 
          changer d’avis. Voilà donc que l’on met en chantier 
          une sorte de spin off de Pitch Black intitulé 
          The Chronicles of Riddick qui se concentre entièrement 
          sur Riddick, l’antihéros. Le premier film était 
          satisfaisant grâce à un visuel intéressant, une 
          histoire de série «B» honorable et le personnage 
          charismatique de Diesel. Est-ce que la suite peut en faire autant ?
          
          Sans surprise, The Chronicles of Riddick est un déchet. 
          Bien sûr, quelques scènes d’actions sont bien orchestrées 
          et le film est un bonbon visuel, mais le reste est simplement pitoyable. 
          Non seulement l’idée de faire une suite à Pitch 
          Black était-elle saugrenu, David Twohy à fait l’erreur 
          de concentré tous ses efforts dans le tape-à-l’œil. 
          Ainsi donc, l’histoire est d’une pauvreté inexcusable. 
          Si le scénario avait été celui d’un film 
          straight-to-video, ou écrit par un enfant de 12 ans 
          on aurait pu comprendre. Seulement, quand on investit plus de 100 millions 
          dans une production, il faudrait peut-être s’assurer d’avoir 
          une histoire intéressante à raconter. La plupart des clichés 
          des films d’action et de science-fiction sont explorés 
          à travers des dialogues à la limite du ridicule. Vin Diesel 
          joue son personnage, sans surprise, avec son physique en espérant 
          que cela le rendra charismatique auprès de la jeune clientèle 
          du film. Dommage, le personnage de Riddick était un des points 
          positifs de Pitch Black. L’antihéros a fait place 
          à un vrai héros des plus ennuyant et sans le moindre intérêt.
          
          Désirant frapper fort, Twohy tire son inspiration de plusieurs 
          autres films. Au passage, il se permet un montage frénétique 
          qui entretient la confusion la plus totale. Le peu de séquences 
          d’actions réussies sont ensevelies par plusieurs moments 
          tout simplement mal filmés ou gâchés par des choix 
          artistiques douteux. Le film reste réussi sur le plan de l’esthétisme 
          et du visuel en comparaison des films similaires. Des millions de dollars 
          peuvent effectivement réussir à acheter une production 
          possédant des décors, des costumes et des effets spéciaux 
          de qualité. Mais pour obtenir un film de qualité, il faut 
          y mettre du cœur, pas seulement de l’argent.
          
          Bref, The Chronicles of Riddick ne réserve aucune surprise. 
          C’est un film d’action musclée et insignifiant servant 
          à accumuler les dollars aux profits du tape-à-l'œil 
          et des répliques de Vin Diesel. Un produit à usage unique 
          que l’on a hâte de jeter dès l’ouverture. Quand 
          le jeu vidéo est mieux réussi que le film lui-même, 
          il y a quelque chose d’anormal.
         
          
        
        Version française : 
Les Chroniques de Riddick
        Scénario : 
David Twohy
        Distribution : 
Vin Diesel, Colm Feore, Judi Dench, Karl Urban, 
        Thandie Newton
        Durée : 
119 minutes
        Origine : 
États-Unis
        
        Publiée le : 
15 Juin 2004