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AMADEUS (1984)
Milos Forman

Par Miguel-Angel Galvez Soto

Lorsqu’il est question de musique classique, plusieurs noms de compositeurs viennent naturellement à l’esprit du plus néophyte des amateurs. Les Bach, Beethoven, Pachelbel, Tchaïkovsky, Vivaldi sont tous de grands compositeurs qui bercent les oreilles des multiples amateurs de classique et qui se retrouvent sur la multitude de compilations de classique. Toutefois, le plus grands parmi les grands demeure sans contredit le compositeur autrichien Wolfgang Amadeus Mozart. Ses oeuvres lui ont permis d’atteindre l’immortalité et le film de Milos Forman permettra à plusieurs de connaitre la légende d’Amadeus.

À mi-chemin entre la fable et le récit biographique, le scénario adapté de la pièce de Peter Schaffer par lui-même mélange à merveille les deux éléments pour donner une histoire sans faille. On passe rapidement par plusieurs étapes de la vie du compositeur italien Salieri avant de nous montrer un Mozart batifolant avec une demoiselle à une réception donnée par le pape. Dès lors, une profonde incompréhension du génie de Mozart de la part de Salieri rendra celui-ci excessivement jaloux du jeune homme qu’il vient de rencontrer. Plusieurs épisodes subséquents viendront accentuer cette jalousie qui se mutera en haine avant la première moitié du film. Par exemple, la petite marche d’entrée que Salieri a peiné à composer pour Mozart et que ce dernier améliore après une seule écoute. Il y a aussi la petite soirée festive où Mozart fait le pitre et ridiculise Salieri et ses compositions. Bref, chacune des scènes vient intensifier la légende d’Amadeus.

La réalisation de Milos Forman est simplement impeccable. Les costumes d’époque, les châteaux, les salles de spectacles sont minutieusement conçus et on s’amuse à s’y croire. Aussi, on décèle quelques éléments théâtraux au cours des trois heures que dure le film. Ses éléments ne sont pas aussi flagrants que dans L’avare de Louis de Funès mais ils viennent tout de même ajouter un petit cachet à l’ensemble. Bien sûr, la musique est omniprésente à travers le film. La manière utilisée par Forman est jubilatoire pour n’importe quel amateur de musique. Les plus grandes pièces de Mozart sont génèsées avec la plus delicate des attentions.

Du côté des comédiens, on ne peut rien leur reprocher. F. Murray Abraham mérite pleinement son Oscar du meilleur acteur, jouant un vieux Salieri à la limite de la démence et maladivement jaloux d’Amadeus. Et non, il n’a pas tué Mozart! Le reste de la distribution aussi joue convenablement leurs rôles respectifs avec tout le talent qu’ils peuvent avoir. Mais, encore une fois, Mozart vole la vedette. Le jeune Tom Hulce devient l’instant d’un film le célèbre compositeur. Sa performance dépasse de loin celle d’Abraham et est bien reprise par le plus célèbre des garçons jaune aux cheveux en pointe de dix ans dans un épisode qui s’inspirait justement du film. Depuis le célèbrissime rire de Mozart jusqu’aux derniers instants de la vie du génie, la performance de Hulce n’a rien à envier à celles des plus grands noms du cinéma.

Que dire de plus du meilleur film de 1984? Étrangement, il a reçu l’Oscar du meilleur film... Enfin, trêve de critique d’Hollywood et reprenons les mots de Salieri qui en parlant de la musique de Mozart dit: «Displace one note and there would be diminishment, displace one phrase and the structure would fall.» Faites l’analogie avec le film de Forman et vous aurez une critique plus juste d’Amadeus.




Version française : Amadeus
Scénario : Peter Shaffer
Distribution : Tom Hulce, F. Murray Abraham, Elizabeth Berridge, Simon Callow
Durée : 160 minutes / 180 minutes (Director's Cut)
Origine : États-Unis

Publiée le : 2 Juillet 2005