YELLOW SUBMARINE (1968)
George Dunning

Par Frédéric Rochefort-Allie

Quatre hommes et un groupe mythique dans l'histoire de la musique, je parle bien sûr des Beatles. Je n'ai même pas besoin de les nommer, vous les connaissez probablement déjà. Dans le même courant qu'Elvis, les Beatles ont fait l'objet de quelques films. Trois décennies et demie après la sortie de ce film, il reste une référence en matière d'animation et ce, même depuis la chute de la «Beatlesmania». Même la chanson thème reste connue et ce, même chez ceux qui n'ont jamais vu le film.

Pepperland, le monde de l'amour, se fait envahir par une armée de monstres nommés les Blue Meanies. Le capitaine Fred décide donc de quitter son royaume pour sauter dans le Yellow Submarine et aller chercher l'aide des Beatles. Ceux-ci embarqueront dans une aventure musicale et psychédélique.

On ne peut affirmer connaitre le psychédélisme au cinéma sans avoir visionné cette oeuvre. Les connaisseurs en design seront tout d'abord étonnés de voir Heinz Edelmann attaché à un film des Beatles. Étant l'un des plus grands artistes contemporains, il dirigea les artistes et le réalisateur vers le résultat final. Son apport au film était nécessaire. Il n'aurait pu exister sans lui. Ne cherchez pas de la constance, ici ça n'existe pas. Tout bouge pour se synchroniser avec l'univers musical. Yellow Submarine pourrait être considéré comme une série de clips, mais en fait, ce film possède également une histoire amusante. Ce qui est drôle est que dans ce film, il y a deux groupes des Beatles. Le groupe musical, trop occupé à la bande sonore laisse sa place à des comédiens pour interpréter leur voix. On ne remarque même pas la différence tant ils sont près des personnages. Mais ne se nomme pas film des Beatles qui veut. Vous l'avez deviné, la bande sonore est signée du groupe légendaire. Étant étroitement liée avec l'intrigue et parfaite en sa composition, la musique devient ici un personnage. Les amateurs remarqueront d'ailleurs qu'une nouvelle chanson s'ajoute à la réédition, Hey Bulldog, jusqu'alors exclusive en Angleterre.

Bref, les amateurs de musique seront ravis, ceux d’animation gâtés, mais malheureusement, les moins expérimentés se sentiront perdus dans un certain chaos. Yellow Submarine est un film référence en matière d'animation et son style aura inspiré plusieurs oeuvres. C'est une expérience unique, mais qui est à éviter si vous souffrez d'épilepsie, car le changement de couleurs est parfois assez frénétique. Grandiose et inoubliable.