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ROBOT MONSTER (1953)
Phil Tucker

Par Marc-André Russell

Réalisé par un ex-marine en quatre jours avec 15 000 dollars, Robot Monster mérite amplement le titre de navet. Que ce soit du point de vue du langage cinématographique ou encore du simple divertissement, Robot Monster n’excelle point. Faisant partie des rejetons de la fameuse époque de science-fiction des années 50, il pourrait être considéré comme une autre icône de ces films ratés qui n'ont connu aucun succès malgré les hautes espérances des producteurs. D’ailleurs, Tucker, le réalisateur du film, a sérieusement songé au suicide après avoir réalisé ce désastre.

Robot Monster raconte l’histoire d’une famille qui vit dans un Canyon américain. Ces derniers sont les derniers de l’espèce humaine puisque Ro-Man, un hideux gorille extra-terrestre orné d’un casque de plongée et de sa machine à bulles, a détruit la planète entière hormis six humains: la famille. Tout au long du film, Ro-Man tente d’exterminer la race pour de bon. Toutefois, les choses se compliquent lorsqu’il tombe en amour avec Alice, la jeune femme du groupe.

Dès le début du film, les spectateurs se poseront des questions. Par exemple, on nous présente des alligators et des dinosaures qui s’entre-tuent. Pourquoi nous présente-t-on cette bataille sans merci? Aucune idée. Le réalisateur devait être passionné par le préhistorique. De plus, il est à noter que le scénario est très faible. Ce film de science-fiction d'une durée de 66 minutes doit contenir au moins 30 minutes de trop. Par exemple, un homme apparaissant dans le champ au deuxième tiers du film épouse la jeune Alice cinq minutes suivant sa première apparition.

Le réalisateur devait avoir sué sang et eau après ses quatre jours de tournage puisqu’une bonne partie du montage est totalement superflue. Tout au long du film, on entend des buzz électriques combinés à des flashs qui tournent l’image au négatif. Tucker, ayant tourné son film en noir et blanc, n’a pas réalisé à quel point les contrastes entre les personnages et les décors étaient importants. Le monstre est noir dans une caverne sombre, et les humains sont tous vêtus de blanc dans un désert ensoleillé. De toutes façons, les costumes n’étaient pas très recherchés non plus.

Mais encore, ce navet a tout de même un argument en sa faveur: la trame sonore composée par Elmer Bernstein. Cette trame sonore détient l’essence même de l’unique crédibilité que ce film peut avoir. Malgré l’échec du film, Bernstein connaîtra une longue carrière prospère comme compositeur, avec plus de 200 trames sonores à son actif.

Somme toute, Robot Monster est un film que tous qualifieront d’atroce désastre. Ce dernier fait partie d’une longue série de médiocrités dont on ne se lasse jamais. Le film n’a pas réellement de valeur, que ce soit au plan psychologique ou sur l’échelle cinématographique. Les films de série « b » ne peuvent être comparés à un autre genre de cinéma puisqu’ils sont sur un autre grade de qualité. Il reste que Robot Monster est abominable. À écouter après une soirée bien arrosée.




Version française : -
Scénario : Wyott Ordung
Distribution : George Nader, Claudia Barrett, Selena Royle
Durée : 66 minutes
Origine : États-Unis

Publiée le : 15 Juillet 2004