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MAD MAX (1979)
George Miller

Par Frédéric Rochefort-Allie

Mad Max, sans le paraitre, est un coup de poing. Un coup en pleine figure au système hollywoodien, lui démontrant que des Australiens, avec un budget ridicule et des acteurs bénévoles, sont capables de rivaliser avec la grosse machine américaine. Les Australiens ont d'ailleurs de quoi être fiers car depuis maintenant plus de 20 ans, Mad Max demeure un film culte chez bon nombre de cinéphiles. Peut-on en dire autant des plus gros blockbusters hollywoodiens ?

Max (Mel Gibson) est un policier routier, un «intercepteur». À la suite d'incidents avec des motards, menaçant sa famille et ses amis, une guerre se déclare entre les deux camps. Max est prêt à tout, et ainsi sont les motards.

L'Australie est peut-être un pays distant et plutôt ignoré, mais c'est tout à fait l'inverse pour la situation du film Mad Max. Culte depuis bon nombre d'années, Mad Max est rapidement devenu une référence en matière d'action. Étonnant début pour de jeunes réalisateurs de série-b avec un budget minable. George Miller maitrise les scènes d'action, créant des cascades dynamiques, vivantes et qui même encore aujourd'hui, après les imitations, demeurent fraiches. À l'aide de quelques procédés de montage fort simples comme l'accélération des images, le spectateur peut sentir la puissance des automobiles. Aussi serait-il important de mentionner que des films misant sur cet aspect comme Fast & Furious ne donnent que des résultats médiocres. Preuve comme quoi, même le plus gros glaçage de CGI ne donne rien sans un esprit artistique derrière la caméra. Visuellement, Mad Max créa un look. Avec des anachronismes au niveau futuristique, Mad Max fait donc du neuf avec du vieux, chose qu'on aperçu quelques années après avec Blade Runner. Suprennant encore pour un petit film de série-b Australien.

Mad Max ne mise pas seulement que sur l'action. L'histoire du film évoque les westerns, sauf que cette fois, on se retrouve en plein Easy Rider, les chevaux sont maintenant dans les moteurs des voitures. Si le premier de cette trilogie se soucie beaucoup moins de véhiculer un message social que sa suite directe, Mad Max est tout de même un film doté d'une histoire touchante et intéressante, même si le motif des motards reste flou. Cette première aventure du justicier sur roues est extrêmement divertissante et se charge parfaitement d'introduire son personnage culte au travers des multiples poursuites et autres péripéties.

Encore une fois, rare pour un film de série-b de lancer la carrière d'un jeune acteur ayant un seul film à son actif avant celui-ci et de le propulser parmis les stars les plus populaires. Mel Gibson, avec sa grande présence à l'écran, donne vie au personnage et fait de lui l'un des héros d'action les plus cultes. Une surprenante maturité se retrouve dans son jeu, ce qu'on ne retrouvera définitivement pas chez What Woman Wants où l'acteur s'épille les jambes pour amuser les gens. Sans être un génie, Mel Gibson étonne étant donné son peu d'expérience.

Mad Max est un divertissement du tonnerre pour ceux qui savent apprécier le cinéma d'action d'antan, donc avant les poursuites ridicules et ennuyeuses qu'on retrouve dans 99% des films du genre. C'est aussi la démonstration qu'un film sans prétentions peut divertir sans être du Goliath que représente Hollywood. Une grande victoire pour l'Australie!




Version française : Mad Max
Scénario : George Miller, Byron Kennedy
Distribution : Mel Gibson, Joanne Samuel, Hugh Keays-Byrne, Steve Bisley
Durée : 93 minutes
Origine : Australie

Publiée le : 2 Août 2004