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THE AMITYVILLE HORROR (2005)
Andrew Douglas

Par Louis-Jérôme Cloutier

Si les remakes en général ne produisent que trop rarement un sentiment de réelle satisfaction, on peut dire que les derniers mois ont été tout le contraire lorsque l’on parle de film d’horreur. D’abord, une reprise fort sympathique de Texas Chainsaw Massacre, bien que loin d’être parfaite, et bien sûr, Dawn of the Dead. Ce remake du classique de George Romero n’avait peut-être pas grand-chose à voir avec l’original, il avait au moins le mérite d’offrir un divertissement efficace et de qualité. Mais voilà, The Amityville Horror, contrairement aux deux films précédents, n’est pas un grand classique, ce n’est pas un film ayant marqué le genre. Peut-être est-ce justement pour cette raison que l’on pouvait s’attendre à une autre réussite, d’autant plus que Scott Kosar (The Machinist) s’est chargé du scénario.

Dans cette histoire, prétendument vraie, la famille Lutz emménage dans une maison. Cependant, cette maison est malveillante et a conduit précédemment un homme à assassiner l’entièreté de sa famille sous la folie. Peu à peu, la maison du diable commence à jouer sur la santé mentale de Geroge Lutz, le père de famille, qui se met à avoir des visions et à entendre des voix lui ordonnant de tuer ses proches.

Lamentablement, The Amityville Horror échoue sur de nombreux plans. Alors que le film d’horreur de qualité est devenu un animal rare, le remake d’Andrew Douglas ne fait rien pour renverser cette situation. Malgré l’intéressante prémisse, la sauce ne lève tout simplement pas. Problème majeur, le scénario de Scott Kosar puise allègrement à gauche et à droite. Loin de l’hommage, on a plutôt à faire à du réchauffé par-dessus du réchauffé. En avez-vous assez des enfants qui voient des morts? Depuis The Sixth Sense, la presque totalité des films d’horreur finissent par traiter de jeunes enfants qui ont un ami imaginaire ou qui voient simplement des personnes supposées être six pieds sous terre. Non seulement on a vu ça 1000 fois, ça n’effraie plus du tout. Cependant, si pour vous un film d’horreur accompli consiste à sauter de votre siège face au manque d’imagination du réalisateur, vous serez entièrement servis. The Amityville Horror tombe souvent dans une suite de séquences qui n’a d’horrifique que le fait qu’elles nous sont introduites par les trop nombreux soubresauts de la musique.

Bref, rien de ce côté qui permette vraiment d’embarquer dans l’histoire. Tout au contraire de The Shining, avec qui Amytiville Horror partage quand même certains traits, l’escalade de la tension est tout simplement nulle, la maison ne parait jamais menaçante. On attend simplement la suite des évènements en espérant être surpris. Quand même, Andrew Douglas aura le mérite d’avoir fait un film fort joli. Et s’il avait évité de faire sursauter le spectateur constamment, il aurait eu une production tout à fait honnête. Ryan Reynolds fait quand même de bons efforts bien que son incroyable musculature nous rappelle davantage le héros de Blade Trinity qu’un homme ordinaire. Melissa Geroge, en femme terrorisée accomplie efficacement ce que l’on attendait d’elle. Cependant, le jeune Jimmy Bennett agace franchement par son jeu simplement... mauvais. Bon, il ne s’agit que d’un enfant, mais tout de même.

Bref, Amityville Horror intéressera surtout les inconditionnels de films d’horreur qui ne reculent pas devant un Halloween 8. Tout en étant bien au-delà de la qualité de ce film, il n’arrive en rien à atteindre un certain standard de qualité. On ne regrette peut-être pas l’argent investi, reste que l’on y repensera à deux fois la prochaine fois.




Version française : Amityville : La Maison du diable
Scénario : Scott Kosar, Jay Anson (roman)
Distribution : Ryan Reynolds, Melissa George, Philip Baker Hall
Durée : 89 minutes
Origine : États-Unis

Publiée le : 21 Avril 2005