ALONG CAME POLLY (2004)
John Hamburg

Par Louis-Jérôme Cloutier

On peut déjà commencer à mettre l’année 2003 derrière nous. Bien qu’elle a amené son lot de déceptions et un manque de grands films, abordons 2004 avec optimisme. Cependant, les premiers mois de l’année sont certainement les plus ennuyants. Along Came Polly est quand même bien programmé dans sa sortie puisque c’est une comédie romantique et légère qui ne vient rien fracasser en ces temps froids d’hiver. Dans un cadre hyper classique, on rigole un peu grâce à certains moments assez amusants, même si l’histoire romantique ne révolutionne rien.

Dans ce film, Reuben, interprété par Ben Stiller, se marie et part en lune de miel. Cependant, sa femme le trompe avec un instructeur de plongée. Revenant peiné chez lui, il revoit une amie d’enfance avec laquelle il noue une amitié qui se transforme rapidement en amour. Cependant, Reuben est un homme qui ne prend jamais de risques, qui aime vivre de façon conventionnelle et suivre le même chemin que tout le monde. Cela est tout à fait opposé à Polly qui aime vivre sa vie de façon originale et hors des conventions de l’amour. Bien sûr, Reuben aura à faire un choix entre revenir avec sa femme ou choisir Polly. N’espérez pas être complètement surpris par cette histoire suivant un schéma bien connu. Cependant, la première demi-heure du film réserve plusieurs bons moments assez drôles grâce à la présence d'Alec Baldwin et de Philip Seymour Hoffman qui volent presque la vedette à Stiller. Ce dernier est toujours aussi appréciable dans son rôle tout comme sa partenaire Jennifer Aniston. De plus, il faut absolument mentionner LE personnage du film interprété par Hank Azaria ne possédant qu’un temps limité à l’écran, déclenche le rire à chacune de ses présences.

Along Came Polly doit donc beaucoup aux acteurs qui interprètent de très bons rôles secondaires qui deviennent même plus intéressants que la trame principale. Par contre, plus le film se déroule, plus l’humour diminue pour laisser place à un film davantage romantique et dramatique. C’est dommage puisque cette partie n’est vraiment pas intéressante et devient même ennuyante, même si quelques gags sont distribués ici et là. La réalisation n’aide pas les choses. Même si j’aurais de la difficulté à nommer de bons réalisateurs de comédies, John Hamburg n’en fait certainement pas partie. Il filme sans originalité et sans inspiration, n’aidant pas la cause du scénario qu’il a lui-même écrit.

Si vous recherchez une comparaison, Nez Rouge semble souffrir du même problème. Le film est prévisible, conventionnel et on connaît les dénouements bien avant qu’ils ne surviennent. C’est surtout la partie humoristique qui réserve de bons moments même si certains gags sont également trop classiques, mais ce sont surtout ceux impliquant Ben Stiller. On peut se dire satisfait de cette production qui ne cherche pas à révolutionner quoi que ce soit. Cependant, il serait peut-être judicieux d’attendre la sortie du DVD afin de sauver de l’argent. En ces journées froides d’hiver, Along Came Polly fait passer un assez bon moment que l’on oublie rapidement. Il n’y a pas vraiment autre chose à dire sur ce film qui ne pourrait être davantage ordinaire qu’il ne l’est déjà.