Ce comte milanais aima faire du théâtre tout d’abord, et mettre en scène des opéras, puis il s’intéressa au cinéma à un point tel qu’il en marqua l’histoire à jamais. Commençons avec ses premiers films, proche du film noir comme Ossessione (1943), ou du néoréalisme italien comme La Terra trema (1948), pour continuer avec une série de chefs-d’oeuvre immortels tels que Rocco et ses frères (1960), Le Guépard (1963) jusqu’à L’Innocent (1976) en passant par l’incontournable Mort à Venise (1971). N’oublions pas non plus ses portraits de femmes inoubliables (Bellissima), sa picturalité affirmée (Le Notti Bianche), ses compositions de tableaux vivants raffinés (Ludwig), ses reconstitutions quasi documentaires de la vie noble au XIXe siècle (Senso), l’illustration de la décadence d’une classe sociale, son goût pour l’érotisme sublimé (Ludwig), et la beauté de ses comédiens (Sandra). Tout concourt à faire de son oeuvre l’une des plus fascinantes du 7e art.
(source : Cinémathèque québécoise)