Le viol du vampire
Date27 juillet
Heures19 h 00 à 20 h 45
LieuCinémathèque québécoise
Onirique premier long métrage du réalisateur français Jean Rollin, LE VIOL DU VAMPIRE (1968) a pris l’affiche durant les émeutes étudiantes à Paris. Bien que ce ne soit pas ouvertement un film politique, il possède un sentiment de chaos qui offre un curieux parallèle à ces événements et, fait notoire, il a lui-même échauffé les esprits. Loin d’être un film de genre traditionnel, LE VIOL DU VAMPIRE est influencé par les premiers serials. Le film raconte l’histoire fracturée en deux parties de quatre sœurs vampires vulnérables qui vient dans un château isolé à la campagne. Un jeune psychanalyste (Bernard Letrou) est déterminé à prouver que la maladie des sœurs est psychologique plutôt que surnaturelle, ainsi qu’à y trouver un remède. Mais son idéalisme malavisé provoque violence, mort et sa propre transformation en vampire par une des sœurs. Plus tard, un couple rencontre une reine vampire sadique à la tête d’une clinique qui expérimente sur les vampires.
À cause de problèmes de financement, ce film expérimental en noir et blanc a en fait été tourné en deux parties distinctes, mais thématiquement similaires, qui ont ensuite été combinées pour créer un long métrage. LE VIOL DU VAMPIRE a mis la table pour la carrière subséquente de Rollin dans la mesure où ce film se concentrait sur la réinterprétation unique et fluide de la figure du vampire par le cinéaste, qui allait y consacrer ses quatre premiers longs métrages. Plusieurs des thèmes abordés tout le long de la carrière de Rollin sont introduits ici : une société composée principalement de femmes, le vampirisme en tant qu’expérience sociale qui est bien plus qu’une malédiction surnaturelle, et la conclusion tragique d’un pacte entre deux amants.
- Samm Deighan, éditrice de LOST GIRLS: THE PHANTASMAGORICAL CINEMA OF JEAN ROLLIN (traduction : Kevin Laforest)
Infos pratiques
Prix
10$
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